
CNT : Les conseillers nationaux adoptent l’autorisation de ratification de deux importantes lois
Lors d’une plénière tenue ce vendredi 31 janvier 2024 à l’hémicycle du Palais du Peuple, les conseillers nationaux ont adopté la loi de ratification portant sur le contrat de crédit acheteur n°3 entre la République de Guinée et BPI-France SA. Ce contrat, signé le 1er octobre 2024, vise le financement d’un système de surveillance aérienne à l’aéroport de Conakry, pour un montant de 39 millions d’euros.
Selon le rapport de la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, présenté par le rapporteur général, Honorable N’Gouamou Fabara Koné, la Guinée ne dispose pas actuellement d’un système de surveillance aérienne en raison de l’obsolescence de ses infrastructures et du manque de ressources.
“Il devient donc impérieux de remédier à cette situation, car ce système de surveillance est essentiel pour garantir notre souveraineté nationale, contrôler efficacement les frontières et prévenir les activités illégales. Ce projet vise à fournir, installer et mettre en service un système de surveillance aérienne complet, comprenant un radar TRAC-NG, un centre militaire Skyview et un centre civil TopSky, en remplacement des équipements vétustes depuis de nombreuses années. Il répond aux besoins du ministère de la Défense nationale ainsi qu’à ceux du ministère des Transports.
Il est important de souligner que la majorité des systèmes radar modernes intègrent les concepts adoptés par notre État. Leur coût initial, bien qu’élevé, est largement compensé par leur polyvalence et leur fiabilité accrues. Le projet se décompose en plusieurs sous-systèmes : un sous-système radar, un sous-système Centre des Opérations Aériennes Militaires (Centre AOC), un sous-système Centre de Contrôle du Trafic Aérien Civil (Centre ATC), un sous-système Bâtiment et un sous-système Communication.”
Après analyse des réponses apportées par le ministre et les cadres des départements ministériels concernés, le CNT a formulé plusieurs recommandations :
1. Prendre les dispositions nécessaires pour mobiliser à temps la contrepartie guinéenne ;
2. Veiller à la qualité des équipements et matériels à acquérir ;
3. Respecter les délais d’exécution des travaux afin d’éviter des frais de gestion supplémentaires ;
4. Assurer une gestion optimale des ressources financières du projet ;
5. Garantir le transfert de compétences et la formation du personnel local ;
6. Appliquer la loi relative au contenu local dans la mise en œuvre du projet ;
7. Respecter les normes environnementales et sociales ;
8. Mettre en place un plan de formation solide pour assurer l’autonomie et la pérennité du système ;
9. Insister sur une clause contractuelle garantissant un accompagnement technique post-installation ;
10. Mettre en place un mécanisme de suivi et d’évaluation pour assurer l’atteinte des objectifs dans les délais et budgets prévus.
Par ailleurs, les conseillers nationaux ont également adopté la demande de modification et de correction de la loi L/2024/010/CNT du 24 mai 2024, relative à l’autorisation de ratification de la convention-cadre de crédits avec BPI-France SA pour la construction de quatre hôpitaux régionaux.
Kadiatou Tello Baldé pour lunique360.com