L’an 2 du CNRD : le clin d’œil d’Alpha Bacar sur des réalisations de son département
Les nouvelles autorités de la transition ont fêté leur deuxième année d’existence hier mardi 05 septembre. L’occasion a été mise à profit par le CNRD, à travers une synergie des radios et télévisions guinéenne de revenir sur quelques réalisations des différents départements. À l’image des autres ministères, celui de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi est revenu sur son bilan annuel. Son ministre Alpha Bacar Barry, a été interrogé ce mercredi, 06 septembre 2023 par nos confrères d’Espace dans l’émission des « Grandes Gueules ».
« Sur l’état des lieux du département, il faut premièrement dire que le constat était alarmant quand nous venions à la tête de ce département qui tire ses origines dans le secteur de l’éducation.
Deuxième chose, c’était le vieillissement du personnel enseignant qui ne permettait pas d’avoir un enseignement de qualité. La troisième chose, c’était le contenu de la formation non adaptée au besoin de notre industrie, mais aussi l’absence de la dynamique dans les échanges avec le secteur privé sur lequel nous formons. En dernier lieu, la non maîtrise de la digitalisation des cours pour connaître les effectifs afin d’avoir la transparence qualifiée du système», a tout d’abord confié le ministre Alpha Bacar Barry.
La Guinée est un pays où la formation professionnelle est moins considérée par les jeunes au dépend des études universitaires. Pourtant, cette formation qualifiante constitue sans nul doute, la voie la mieux indiquée pour l’autonomisation de la jeunesse, mais aussi de la création d’emplois. C’est pourquoi le numéro 1 du département de l’Enseignement technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi n’a manqué de faire une invite.
« Je veux dire aux guinéens que le fait de ne pas aller à l’université n’est pas une condamnation. Il est donc important de se tourner vers des centres de formation professionnelle qui sont la voie la plus rapide pour l’obtention d’un emploi. Pour preuve nous avons établi les passerelles entre l’enseignement supérieur et l’enseignement technique, pour que quelqu’un qui passe en CFP qui a son diplôme qui travaille un peu et qui a envie d’aller dans une école d’ingénierie pour continuer son étude, ait la possibilité de le faire. De même que quelqu’un qui a un diplôme d’ingénieur et qui a envie de passer un diplôme du CFP…», a-t-il mentionné.
Le CNRD à travers le ministère du Travail et de la Fonction Publique, a fait plusieurs réformes qui ont abouti à la mise à retraite de plusieurs cadres guinéens. Ce départ de certains du département de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, a créé un déficit quant à la formation des apprenants dans quelques filières. Cependant, les voies et moyens sont en train d’être exploités afin de combler ce vide.
« Actuellement, nos formateurs ne viennent pas forcément de la fonction publique. Beaucoup viennent des corporations. Par exemple si vous voulez un bon formateur en menuiserie, vous n’allez pas aller le chercher dans la fonction publique, mais plutôt dans le secteur privé. Vous l’inciter tout simplement à venir accorder un temps de cours à ces enfants pour qu’ils puissent faire le transfert de compétence. C’est ce que nous sommes en train de mettre en place. Au niveau de l’encouragement, il y a quoi sortir des sentiers bâtis pour pouvoir encourager les professionnels qui sont dans les secteurs privés à venir dans les centres de professionnel pour assurer le cours. C’est cette stratégie qui va nous aider à combler certains vide avec le départ de nos certains cadres à la retraite. Et pour cela, il faut des budgets et des mécanismes classiques qui sortent de la fonction publique pour inciter les gens là à venir enseigner», a-t-il mentionné avant de signifier que 20 milliards de francs guinéens sont déjà mobilisés pour investir sur le renforcement des capacités au sein de son département.
Mamadi Bérété pour lunique360.com