Inondations à Coyah : Le président des architectes prend pour fautifs, l’État et les autorités locales
La sous-préfecture de Manéah située dans la préfecture de Coyah, a été sujet de fortes inondations, avec à clé un mort et plusieurs matériels perdus. Après ce drame, le débat s’est invité dans la cité, quant à la question liée notamment à l’Urbanisation des villes guinéennes. Interrogé ce lundi, 07 août 2023 par un de nos reporters, le président de l’Ordre National des Architectes de Guinée ( ANAG), a pointé l’État et les autorités locales, lesquels il a interpellé sur les constructions anarchiques qui se profilent à Conakry et à l’intérieur du pays.
Déplorant cette situation, M. Boubacar Bah a dénoncé entre autres : la construction anarchique, le manque de sensibilisation des populations devant quitter ces zones à risques mais aussi et surtout, l’absence de la planification des villes qui, notamment, doit être revue tous les 10 ans.
« Quand vous venez dans ces lieux, ce sont des familles entières qui y habitent. L’État et les autorités locales sont restées muets jusqu’à ce que ces familles se sont installées là. La solution c’est de les déguerpir et les recaser ailleurs», a préconisé Boubacar Bah, rejetant toute responsabilité qui pourrait être imputée aux architectes.
« Aucun architecte ne peut donner l’aval da qui ce soit de construire sans suivre les pratique du secteur. La réglementation exige un permis de construire des autorités et le titre de propriété de chaque site. En tout cas, aucune planification urbaine ne prévoit d’habiter en bordure d’un marigot. S’il y a une construction là-bas, c’est qu’elle est anarchique. C’est-à-dire que des gens sont venus s’installer sans autorisation. Le département du ministère de l’administration du territoire doit normalement veiller à ça », a fait savoir notre interlocuteur.
Avant d’aller au terme de son intervention, M. Boubacar Bah a émis des doutes sur certaines zones de Conakry, qui pourraient connaître le même sort si rien n’est fait. C’est notamment le cas des quartiers comme Kobayah, Yataya, qui, vont disparaître un jour si les précautions ne sont pas prises dans les meilleurs délais.
Kadidja Soumah pour lunique360.com