Marché Lambanyi: le prix des denrées augmente, des spéculations s’installent après l’incendie du dépôt de carburant
Depuis l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbure à Kaloum, les guinéens connaissent une autre forme de vie précaire. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante chez certains citoyens de la capitale guinéenne. C’est le cas notamment des femmes vendeuses de condiments au marché de Lambandji. Elles disent tirer le diable par la queue, suite à l’augmentation rapide du prix des denrées alimentaires.
Ce jeudi 21 décembre 2023, un de nos reporters est allé à la rencontre de ces citoyens pour s’enquérir de la réalité. Au cours de son intervention , Maciré Sylla a souligné qu’elles ne récoltent que le pire face à cette augmentation du prix des denrées alimentaires.
<< Le marché est cher. Les prix ont augmenté depuis l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de coronthie. En Guinée, ça ne va pas du tout, on souffre. Regardez ce qui était à 1000 francs guinéens est monté à 2 500 fg; ce qui était vendu à 2 500 fg se négocie à 10 milles. Le transport aussi est monté. C’est vraiment dur pour nous. Nos marchandises sont là, pas de clients . Elles commencent même à pourrir, pas de marché. Nos maris ne travaillent pas. On demande l’aide des autorités >>, a-t-elle déploré.
Face à cette crise, certains conducteurs profitent aussi de la situation pour augmenter le prix du transport. Ahmed Sékou Touré, conducteur, qualifie cela comme de l’incivisme de ceux qui profitent en cette période difficile que traverse la population.
<< Ce que je dois dire, restons sereins. Cette situation nous interpelle tous. Certains taxi-maîtres avaient du carburant, mais ils profitent de la situation pour augmenter le prix. Moi j’avais du carburant dans mon réservoir, mais je travaille en toute honnêteté. Parce que je suis conscient que la population souffre. Donc il faut qu’on soit solidaire >>, a-t-il souligné.
En attendant que les autorités compétentes ne trouvent une solution à la crise, les citoyens sont donc tenus obligés de prendre leur mal en patience.
Mamadi Bérété pour lunique360.com