Au Gabon, l’armée annonce la réouverture des frontières avec « effet immédiat »
Les frontières étaient fermées depuis le coup d’Etat de mercredi. Prise samedi, cette décision a pour but de « démontrer notre volonté de tenir nos engagements internationaux », a déclaré le Comité pour la transition et la restauration des institutions, mis en place par les militaires.
Trois jours après avoir renversé le président Ali Bongo Ondimba, les militaires ont annoncé, samedi 2 septembre, la réouverture des frontières du Gabon.
« Soucieux de préserver le respect de l’Etat de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde, et afin de favoriser la continuité de l’Etat tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux », le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) « décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes » du pays, a déclaré à la télévision d’Etat le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI.
Les frontières étaient fermées depuis le coup d’Etat de mercredi qui a chassé du pouvoir le président Bongo, qui dirigeait le pays depuis quatorze ans. Les autorités n’ont en revanche pas levé le couvre-feu, qui demeure en vigueur sur l’ensemble du territoire de 18 heures à 6 heures, mais « les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leur document de voyage », a précisé M. Manfoumbi Manfoumbi.
A la tête du coup d’état et du CTRI, le général Brice Oligui Nguema, qui doit prêter serment en tant que « président de la transition » lundi, a promis vendredi des institutions « plus démocratiques » et respectueuses des « droits humains », mais sans « précipitation », après des rencontres menées à un rythme effréné ces derniers jours avec des partis, le corps diplomatique, les organisations internationales et les bailleurs de fonds.
Le nouvel homme fort du Gabon a également ciblé « la corruption » de l’ancien pouvoir de M. Bongo, dont la famille dirigeait ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole depuis plus de cinquante-cinq ans.
Le Monde avec AFP