TPI de Dixinn : Deux jeunes de Sonfonia accusés de vol et de destruction de biens privés
Le mardi 17 septembre 2024, le tribunal correctionnel de Dixinn a été le théâtre d’un procès impliquant deux jeunes hommes, tous deux résidents de Sonfonia, accusés de vol aggravé, de destruction de biens privés et de menaces de mort à l’encontre de l’adjudant-chef Mohamed Lamine Bangoura. Ces accusations, graves et réprimées par les articles 523, 373, 374, 382, 363 et 366 du Code pénal guinéen, ont attiré l’attention du public et révélé une affaire aux multiples rebondissements.
Selon la plainte déposée par l’adjudant-chef Bangoura, les deux jeunes auraient brisé les vitres de son véhicule, dérobé une importante somme d’argent, et proféré des menaces de mort. L’incident se serait produit alors que l’officier était en déplacement à Yimbaya pour rendre visite à sa famille. « Avant l’acte, ils m’ont demandé de leur prêter ma voiture, ce que j’ai refusé. Quelques heures plus tard, mon petit frère m’a alerté que la voiture avait été vandalisée et volée. En arrivant, j’ai découvert que les deux jeunes étaient déjà au commissariat. Ils ont volé 470.000 FCFA, 400 dollars et 1,5 million de francs guinéens », a-t-il relaté, visiblement secoué.
Parmi les accusés, Mamadou N’Diaye, surnommé “Sénégalais”, a reconnu la destruction de la vitre du véhicule mais réfute les accusations de vol et de menaces. Il a admis avoir agi par vengeance, reprochant à l’officier de les avoir incités à manifester dans le quartier sans tenir sa promesse de protection. « J’ai cassé la vitre par colère, après la prière de l’aube. L’adjudant nous avait poussé à manifester en promettant de nous protéger, mais quand les problèmes sont survenus, il n’a pas tenu parole. C’était ma façon de me venger », a-t-il avoué, tout en minimisant son rôle dans les autres accusations.
Son coaccusé, Mamadou Bhoye Diallo, a, quant à lui, nié toute implication dans les faits. Selon ses déclarations, il n’était ni présent lors du vol ni au courant des agissements de son ami “Sénégalais”. « Je ne savais rien de ce vol. Le gardien m’a simplement demandé de l’aider à retrouver Mamadou N’Diaye après avoir appris ce qu’il avait fait », s’est-il défendu.
Le tribunal a finalement renvoyé l’affaire au 1er octobre 2024, afin de permettre au gardien, témoin clé, de comparaître et de clarifier les faits.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com