Sous-préfecture de Lainé (Lola) : le comité de crise lance la sonnette d’alerte 

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Le Comité de crise sur les Zébus a animé ce lundi 22 Avril 2024, une conférence de presse sous le thème : « Point sur la situation des éleveurs étrangers et locaux dans la sous préfecture de Lainé (Lola) en Guinée Forestière ». Il était question pour eux de dénoncer la rentrée massive des zébus venus de pays voisins contre leur gré.

Après avoir expliqué de long en large les problèmes qui assaillent la région forestière suite à l’introduction de ces animaux par des éleveurs, Dr Faya Millimouno affirme que contrairement à ce que certains pensent, “ce problème n’est ni religieux ni ethnique.” << Nous étions là il y a quelques semaines, nous sommes là encore ce matin pour lancer des alertes ; pour dire qu’en Guinée-forestière ça ne va pas. Les gens veulent expressément créer de la confusion en disant que le problème entre les éleveurs est un problème ethnique. Je précise que ce n’est pas un problème ethnique, ni un problème religieux. C’est l’autorité guinéenne, au nom de ce qu’on appelle transhumance, ont autorisé la rentrée massive des zébus. Aujourd’hui, ces zébus rentrent par milliers. Le ministre Mory Condé a annoncé l’autre fois, alors qu’il était ministre de l’administration du territoire, que cette année, 360.000 zébus étaient autorisés à rentrer en Guinée. Nous avons constaté là qu’il y a un véritable changement de politique en ce qui concerne les zébus. Au temps du professeur Alpha Condé, on avait autorisé l’abattage des zébus. On dit transhumance, mais on constate de la sédentarisation parce que tous les bœufs qui sont rentrés depuis 15 ou 20 ans, aucune tête n’est encore ressortie》, a déclaré Dr Faya Millimouno, président du parti Bloc Libéral et membre de ce comité de crise.

Plus loin, il a déploré les conséquences de l’implantation de ces zébus et le comportement malsain des autorités sur la population autochtone de cette localité. 《Les conséquences sont aujourd’hui nombreuses. Pour renouveler les petites terres de pâturage qui restent aux agriculteurs, on met le feu. Des plantations de cacao ont payé les frais, des bananeraies et même des humains ont payé les frais. Si un éleveur qui a 5000 têtes, est capable de donner 10 pour mettre dans la poche d’un juge, d’un préfet ou d’un gouverneur pour faire du mal à l’agriculteur qui fait l’agriculture de subsistance pour nourrir sa famille. Aujourd’hui, les populations sont complètement excédées. Il y a 71 personnes qui sont aujourd’hui déportées dont 33 à Conakry. Parmi les gens déportés, il y a des mineurs, des vieux de 70 et 75 ans. Le juge qui a signé leurs mandats de dépôt est à N’Zérékoré, il dit aux avocats qu’il n’a pas encore eu le transport pour venir interroger les détenus》, a-t-il regretté.

Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com

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