Soubresaut à Kobaya/Lambanyi : les femmes vendeuses se disent déterminées à récupérer leur lieu de négoce qui aurait été vendu à un particulier
Depuis quelques jours la situation est très tendue à Kobaya dans la commune de Lambanyi. Les femmes vendeuses du marché Kobaya, ont massivement débarqué dans la rue pour réclamer leur marché détruit par un opérateur économique du nom de Foulaba.
Partout au bord de la route de Kobaya l’on pouvait apercevoir les femmes vêtues en rouge, avec les cris de réclamation de leur marché. Elles ont barricadé tous les accès du quartier. Sous l’anonymat, cette dame vendeuse explique les circonstances dans lesquelles elles ont été déguerpies Mani militari de l’endroit. <<Le vendredi 3 mai à 3h du matin, nous les femmes vendeuses de Kobaya marché avons fait une nuit blanche. Ils nous ont rappelé, qu’un groupe de bandit a débarqué ici, ils étaient venus au nom d’un monsieur qui se dit être le propriétaire de notre lieu de négoce. Personnellement mes marchandises n’ont pas été touchées mais celles de mes voisines ont été énormément endommagées. Ils ont d’ailleurs emporté la plus grande quantité de ces produits et les conteneurs détruits… Ils ont frappé un jeune et emporté ses 15 millions. Il a encore envoyé ses missionnaires pour égorger un chien devant nous et ils nous ont dit de quitter les lieux. Nous, nous sommes suivis. Les forces de l’ordre ne font que lancé des gaz lacrymogènes sur nous…Ce que je peux dire au président ; c’est de nous aider à nous restituer ce marché. Nous sommes des pauvres populations de la Guinée. Nous avons trop souffert ici.>>, a- t-elle lancé.
Cette autre vendeuse en larme se trouve dans la même situation. Elle affirme avoir subi les mêmes atrocités que la prédécesseuse. <<Depuis vendredi, ils ont débarqué dans ce marché, ils ont tous détruit et emporté nos marchandises. Ils ont volé de l’argent. Ils nous ont blessés. Le propriétaire veut récupérer ce marché. FOULABA, ça ne marchera pas. C’est ici que nous allons mourir. Cet endroit sera à nouveau notre marché ou un cimetière. Nous avons préparé ici aujourd’hui demain ça continuera et nos maris viendront dormir avec nous ici.>>, a- t-elle fait savoir.
Élève en terminale sciences mathématiques, Faman Leno demande l’intervention des autorités pour leur permettre de mieux préparer et terminer l’année en beauté. <<Aujourd’hui ce que, je veux dire à l’État, il faut qu’ils interviennent. Nous ne pouvons pas juger qui a raison ou qui a tort, mais nous voulons l’intervention des autorités afin qu’ils puissent nous laisser le temps nécessaire d’étudier dans des bonnes conditions>>
Ali Sacko syndicat des commerçants de Guinée Situation du marché de Kobaya le syndicat des commerçants avaient dépêché une équipe sur les lieux afin de s’enquérir des réalités sur le terrain. <<Notre bureau a été contacté par certain commerçants syndiqués au sein de notre structure, du coup le président a dépêché une équipe pour venir s’enquérir des réalités sur le terrain, nous avons écouté la part de vérité de la présidente des femmes commerçantes, elle nous a donné le contact de cet opérateur économique. Après avoir entendu les partis nous allons rencontrer les autorités pour trouver une solution idéale pour tous>>, Ali Sacko, syndicat des commerçants de Guinée.
Au moment où nous quittons les lieux, le calme était déjà revenu dans le quartier mais les femmes se disaient déterminées à aller jusqu’au bout dans cette affaire.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com