Situation socio-politique en Guinée : “Je préfère un militaire dictateur qu’un civile dictateur. Je vous le jure !!” Abdoulaye Sadio Barry (BAG)
Le parti Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG) en compagnie de quelques membres des forces de Guinée, a animé une conférence de presse ce jeudi 23 mai à la maison de la presse de Conakry. Cette conférence s’est déroulée autour de la situation socio-politique en Guinée et menace d’un glissement du calendrier de la transition.
À sa prise de parole, le président du BAG s’est montré favorable à un éventuel glissement du chronogramme de la transition.
Au yeux de tout ce qui s’est passé depuis l’indépendance, Abdoulaye Sadio BARRY a mentionné qu’il préfère un militaire dictateur qu’à un civile dictateur.” “On est d’accord ou pas avec le CNRD n’est pas la question. C’est quoi la solution ? Nous sommes obligés de nous retrouver autour d’une table, voir et examiner ce qui a été fait afin d’ étudier ce qui doit être fait, cela nécessite quel moyen matériel et financier, cela peut se réaliser dans combien de temps pour définir maintenant la date des élections. Ce lui qui dit qu’on doit aller aux élections le 31 décembre 2024, ce dernier ne fait qu’exprimer l’opinion. Son opinion n’est basée sur rien d’autre que les promesses prises au départ qui n’ont pas été tenues. Il faut quand même qu’on accepte de comprendre que le chronogramme qui a été établi avec la CEDEAO, ne respectait pas la charte de la transition. Il faut qu’on essaie de le corriger et aller de l’avant.
Faisons en sorte que ce régime-là accepte de faire face à ses responsabilités de ramener sur le chemin du retour à l’ordre constitutionnel. Ce que certains veulent, c’est de sauter les étapes, sauter les étapes uniquement pour faire l’élection peut-être ils sont convaincus qu’ils vont gagner et l’essentiel pour eux c’est que les militaires quittent le pouvoir. Je préfère un militaire dictateur qu’à un civile dictateur je vous le jure. Ils ont tous dirigé ce pays pendant 60 ans et ils ont été incapables de nous offrir un cadre juridique normal. Ils ont été incapables de nous offrir un État de droit et aujourd’hui c’est ce que nous sommes en train de subir comme conséquence avec eux-mêmes. On ne va plus brûler les étapes uniquement parce qu’on ne veut pas ses militaires aux pouvoir. Les militaires aux pouvoir/les civiles au pouvoir pour nous ça a été la même choses en Guinée” a-t-il martelé.
Mohamed Marie Fofana pour Lunique360.com