Requalification des faits dans le dossier du 28 septembre :<> menace Me Lancinet Sylla
Dans le cadre d’apporter des éclaircissements sur leur absence à l’audience dans le procès des événements douloureux du 28 septembre 2009, les avocats de la défense ont animé ce jeudi un point de presse à la maison commune des journalistes. Parmi ces avocats qui ont marqué leur présence, il y a notamment Me Salifou Beavogui, Me Pépé Francis Lamah et Me Lancinet Sylla.
De long en large, ces avocats ont expliqué les raisons de leur boycott de ces audiences. Me Lancinet Sylla a, au micro des journalistes tenu à préciser qu’ils ne sont animés d’aucun mauvais fois, que c’est au nom du respect des lois pénales : <<Je voudrais que les uns et les autres comprennent que dans ce procès, la défense n’est animée d’aucun esprit dilatoire. La défense tient au contraire au respect des règles et de la procédure pénale. Au respect des droits de la défense parce que, il n’y pas de procès juste et équitable sans le respect des droit de la défense. Nous avocats, aux côtés de la personne poursuivie, nous sommes considérés comme étant les garants d’un procès juste et équitable de sorte que si nous apercevons que les droits de la défense sont en train d’être violés, nous réagissons et nous réagissons de plusieurs manières. Nous pouvons boycotter les audiences, nous pouvons organiser un point de presse, nous pouvons même carrément quitter le dossier en déportant, ce qui n’est pas dans l’ordre du jours mais on a l’obligation d’alerter l’opinion nationale et internationale sur ces cas de violations des droits de la défense.>>
Plus loin, il évoque la fameuse question de ré qualification des faits en crime contre l’humanité, qu’il juge dangereux pour le sort de leurs clients vu la procédure que le tribunal envisage d’entreprendre : <<Et vous n’êtes pas sans savoir que là question de la ré qualification a été jointe ce qui veut dire que tous les débats vont se dérouler sans que les accusés ne sachent si à la fin de ce procès le tribunal se prononcera contre eux sur la base des faits qui sont commis ou sur la base des faits de crimes contre l’humanité. Or le droit voudrait que la personne soit informée des faits retenus contre elle.
Ça veut dire que nos clients doivent attendre jusqu’à l’issue du procès et lorsque le tribunal aura délibéré, pour savoir si le tribunal entrera en condamnation sur la base des fait de droits ou sur la base des faits de crime contre l’humanité >> a t-il déploré.
Mohamed Fofana pour lunique360.com