Réouverture du procès du 28 septembre : Me Béa entre tristesse et satisfaction
Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris le 03 octobre dernier, deux mois après les vacances judiciaires. La parole est toujours aux victimes de ces atrocités au cours desquelles plusieurs personnes ont perdu la vie. Ce mercredi 04 octobre 2023, plusieurs d’entre elles (victimes), se sont succédées à la barre pour s’exprimer sur ce que chacun a vécu au stade de Conakry.
Au sortir de la salle d’audience, Maître Salifou Béavogui, avocat de la partie défense s’est indigné de l’histoire racontée par ces victimes, avant de se réjouir du fait qu’aucun de ses clients n’a été cité par ceux qui ont comparu ces deux jours.
« C’est un sentiment de tristesse d’écouter ces victimes qui étaient sur le théâtre des événements. On a la chair de poule parce que chacun de nous pouvait se retrouver là-bas ce jour là pour exercer une liberté fondamentale qui est la liberté de manifester, qui est un droit constitutionnel», a-t-il exprimé.
Poursuivant ces propos, l’avocat de Ibrahima Camara alias Kalonzo et Mamadou Aliou Keita tous deux accusés dans ce procès, pense que ses clients ne se reprochent de rien, vue aucune des victimes à barre ne les ont cités.
« Les victimes viennent expliquer le mal qu’elles ont subi ce jour là. Certains ont péri, je prie que leur âme repose en paix. D’autres ont survécu mais avec des séquelles inguérissables. Et donc, elles viennent expliquer au tribunal leur parcours de ce jour. C’est tout à fait normal, c’est logique et c’est comme ça les choses doivent évoluer. Mais une chose est claire, c’est que moi mes deux clients (Ibrahima Camara alias Kalonzo Mamadou Aliou Keita) ne se reprochent de rien. La preuve en est qu’aucun n’est cité dans le dossier. C’est juste le destin qui a fait qu’ils se sont retrouvés dans cette affaire», a mentionné Me Béa.
Étant donné que la responsabilité pénale est individuelle, aucun innocent selon lui, ne doit être condamné. Il revient donc à la justice de rechercher la vérité et les preuves.
Mathos Sonomou pour lunique360.com