Regain des coups d’État en Afrique : Dr Kouréissy propose quelques pistes

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La recrudescence des coups d’État en Afrique, notamment dans la région ouest-africaine constitue de nos jours une préoccupation majeure pour l’avenir de la démocratie, des acteurs sociopolitiques mais aussi de la CEDEAO, Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest. En quelques années seulement, l’Afrique de l’Ouest a été victime à quatre (4) reprises, d’abord au Mali, en Guinée, au Burkina Faso puis au Niger, le 26 juillet dernier. Sur cette nouvelle forme de gouvernance qui veut gagner le terrain en Afrique, des réflexions se multiplient dans le rang des acteurs qui ne cessent de condamner cette attitude des hommes en tenue. Ce lundi 07 août 2023, le président du parti Alliance pour le Renouveau National (ARENA), n’a pas manqué d’envisager quelques pistes qui pourraient selon lui, mettre fin au renversement des Présidents démocratiques.

« Aujourd’hui il faut aller vers un système parlementaire intégré pour changer celui présidentiel, parce que tous ces débats tournent autour d’une personne. Il est donc primordial à date, de recomposer la société en tenant compte de l’option et de la famille militaire. Nécessairement, il faut gouverner avec eux (militaires), les intégrer, car on ne peut plus les mettre à l’écart. Il faut institutionnellement que l’armée soit une composante de prise de décisions. Les militaires sont formés dans les meilleures écoles, ils sont équipés, budgetisés et ne sont pas au front. Dans ce cas qu’es-ce qu’ils font, sinon que chercher le pouvoir. Les réflexions doivent donc nous emmener à ne pas les exclure dans les instances de décisions, mais aussi dans les institutions», a mentionné Dr Sékou Kouréissy Condé chez nos confrères de Fim FM.

Parlant de la démocratie, un système non adapté aux valeurs et aux préoccupations des sociétés africaines, devient dit-il, un danger pour nos États. C’est pourquoi il a soutenu que depuis 64 ans d’indépendance, le nombre des coups d’État, le sort des hauts cadres, prouvent à suffisance que cette forme de gouvernance ne marche toujours pas, malgré des efforts de la CEDEAO, souvent victime d’échec dans ses démarches.

« Il faut dire que l’échec de la démocratie en Afrique n’est pas que l’échec de la CEDEAO en tant qu’organisation, mais celui de toutes les formes de gouvernance des pays signataires. C’est pourquoi la CEDEAO ne doit plus échoué, parce que ce serait l’échec de nos États qui ont signé la création de cette institution», a-t-il estimé, laissant entendre que les coups d’État sont loin une solution, mais plutôt un blocus au développement socioéconomique des pays.

Lunique360.com

 

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