Regain de l’insécurité à Kankan : la population entre peur et inquiétudes
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Située à 632 km de Conakry la capitale guinéenne, la région administrative de Kankan fait face à une insécurité grandissante ces derniers temps. Hier vendredi à travers une patrouille mixte, les forces de défense et de sécurité ont mis main sur un groupe de présumés bandits au niveau d’un barrage placé à la sortie de la ville. Malgré cette implication des agents de sécurité pour mettre fin au grand banditisme dans la savane guinéenne, l’inquiétude reste de taille chez les citoyens de Nabaya.
« C’est un phénomène qui est devenu très dangereux ici à Kankan. Nous avons les autorités chargées à la sécurisation de la ville, mais Kankan, Siguiri et Mandiana font toujours l’objet d’attaques à mains armées. Imaginez un père de famille qui se tracasse chaque jour dans une boutique pour nourrir sa famille, les malfrats viennent l’attaquer et en une nuit et emportent presque tout. C’est une situation vraiment très inquiètante», a déploré Sékou Doussou Keïta.
Pendant ces attaques à en croire ces citoyens, les agents de sécurité se présentent toujours tardivement sur les lieux. Une situation que ces habitants n’ont pas manqué de déplorer.
« Les bandits ont récemment attaqué les orpailleurs à Siguiri en plein journée. Si j’ai bonne mémoire, ils ont à deux (2) fois attaqué le même coin, un mercredi et un jeudi à 12 heures. C’est comme si les agent se trouvant dans cet endroit sont en complicité avec les bandits qui ne sont souvent pas inquiétés », a fustigé cet autre citoyen.
Face à la recrudescence de l’insécurité dans cette partie de la Guinée, ces citoyens interpellent les autorités à s’impliquer d’avance afin de lutter efficacement contre le banditisme dans cette région. Au nom de leurs pairs, Diaka Diané et Ibrhima Keïta, ont successivement confié ce qui suit : « je lance un appel aux autorités de la préfecture de Kankan, pour leur demander de prendre leur responsabilité pour la sécurisation de la ville», a dit le premier.
« Pour lutter contre le banditisme dans notre localité, il faut d’abord lutter contre la consommation de drogue. Si ce n’est pas cela, il y aura toujours ces cas ici. Alors mon message envers le Président de la transition, c’est de le plaider à prendre cette situation à bras le corps afin d’éradiquer ce phénomène», a conclut le deuxième.
À rappeler que plusieurs malfrats ont été déjà interpellés lors des différentes patrouilles organisées ces derniers temps par les forces de défense et de sécurité.
De Kankan, Ibrahima kalil Diawara pour lunique360
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