Procès des événements du 28 septembre : tristes derniers mots des accusés Marcel Guilavogui, Cece Raphaël Haba et Paul Mansa Guilavogui

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Comme dans tout procès criminel, les accusés dans l’affaire du 28 septembre sont passés à la barre ce mercredi 26 juin pour la dernière fois, afin de se défendre. En plus de clamer leur innocence, les accusés Marcel Guilavogui, Paul Mansa Guilavogui et Cécé Raphaël Haba ont prononcé d’émouvants discours.

Cece Raphaël Haba détenu depuis maintenant 15 ans, s’en est remis à ses avocats et à la sagesse du tribunal.

“Moi je n’ai pas d’autres mots à dire. Tout ce qui a été débattu ici, je m’en remet à la sagesse de mon avocat, Me Malick Diakité et tout ce qu’il a dit sur ses plaidoiries pour ma cause. Je m’en tiens à ça. Je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu que ça soit dans le monde, en Afrique, en Guinée et surtout dans la salle, je remercie tout un chacun. Je vous demande toujours que je suis innocent. Je suis innocent depuis 15 ans. Je ne sais rien sur les affaires du 28 septembre. Donc je vous demande Mr le président comme dans votre déontologie. Je suis innocent devant vous. Je suis innocent en toute sincérité, je ne sais rien de l’affaire du 28 septembre. Nous sommes des conseillers, nous sommes des envoyés vers l’armée pour aller parler à nos frères comment nous devons nous comporter. Ce que nous avons appris ici, nous a donné beaucoup de leçons, ce que nous avons entendu ici nous a servi de beaucoup de leçons.”

Paul Mansa Guilavogui, quant à lui, dit avoir tout perdu mais qu’il garde la tête sur les épaules avant de révéler que tous ses enfants sont dispersés par faute de sa détention. Il a plaidé non coupable.

“Ce que je peux dire Mr le président, j’ai perdu mon avenir mais je suis toujours en vie. Je crois en Dieu. Tout ce qui m’est arrivé, je dirai que c’est le destin. Tous ceux qui m’ont torturé au temps du CNDD ce ne sont que nos amis mais je les pardonne tous. Mes enfants se sont dispersés, je prie Dieu que je sorte et que je les retrouve dans les meilleures conditions, à ma sortie je prie Dieu de me donner du boulot pour pouvoir subvenir aux besoins de ma famille.

En réalité, je n’ai pas torturé de personnes, je suis pour les cas de torture depuis 10 ans, au nom de Dieu je n’ai pas infligé de tortures de personnes. Je me remets à mes avocats, au président de la République et au tribunal”

Marcel Guilavogui

Après plusieurs mois d’attente, le capitaine s’est réjouit de l’opportunité qui lui est offerte par le tribunal pour se défendre. Mais avant, il s’est incliné devant la mémoire de toutes les victimes des événements douloureux du 28 septembre 2009 :

“Monsieur le président, je ne peux aller plus loin, sans m’incliner devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu leur vie au jour du 28 septembre. Que la terre leur soit légère. Que leur âme repose en paix au paradis. Ce sont nos frères, ce sont nos sœurs, ce sont nos mamans, ce sont les guinéens qui ont perdu leur vie.

Monsieur le président, je vous remercie, parce que je suis innocent, je vous remercie d’avoir tenu ce procès parce que tout ce qui a été dit sur Marcelle n’a pas été prouvé à la barre. Ici on a beaucoup appris. Nous ne sommes que des militaires, nous ne sommes pas des hommes de droit. Je suis innocent et je plaide non coupable parce que je suis innocent. Je suis innocent parce que je n’ai pas de victimes. Je suis innocent parce que je n’ai jamais été confronté à une victime dans cette salle.”

Le capitaine Marcel Guilavogui n’a pas manqué de rappeler au tribunal que sa famille, ses enfants ont besoin de lui :

“Monsieur le président, je vous prie que mes enfants ont besoin de moi, que ma petite famille a besoin de moi. Plus de 14 ans, je suis tombé malade, j’ai perdu la tête, on m’a hospitalisé à Donka, j’ai fait plus de huit 8 mois couché malade. Si j’étais coupable, je n’allais pas survivre. Je suis aujourd’hui à cette phase c’est parce que je suis innocent. Donc je plaide non coupable.”

Ont-ils conclu pour leurs dernières prises de parole à ce procès.

Il est important de rappeler que le sort de ces accusés sera situé le 31 juillet 2024 selon le président des juges Ibrahima Sory 2 Tounkara.

Mohamed Marie FOFANA pour Lunique360.com

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