Nomination des conseillers de quartier : Bah Oury s’oppose à l’approche des facilitatrices
Le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance Guinéenne (UDRG), en même temps membre des Forces Vives de Guinée (FVG), a exprimé son désaccord ce mercredi, 22 août 2023 quant à la démarche des facilitatrices, relative à la désignation des conseillers de quartier. Connu pour son franc-parler et son sens d’analyse, Bah Oury a, lors de l’émission « le Before des GG » de nos confrères d’Espace, avancé les raisons de son opposition.
« Nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont les facilitatrices veulent qu’on débatte de ce sujet», a tout de suite tranché avant de poursuivre que: « parce qu’elles ont ( facilitatrices), envoyé des lettres individuelles à chacune des coalitions pour demander à des dates différentes, selon un calendrier bien établi, que chaque coalition vienne apporter sa contribution et ses propositions concernant la nomination des chefs des quartiers et des présidents des districts ».
Dans la même lancée, l’ancien ministre de la réconciliation nationale a confié que les dix huit(18) membres du cadre de dialogue interguinéen qui composent leur structure dénommée la conférence des coalitions politiques et secteurs, ont également estimé que cette approche n’est pas la bonne.
« Nous avons suggéré aux facilitatrices de convoquer la plénière des trente cinq (37) coalitions qui ont paraphé le document contenant trente cinq (35) résolutions, et qui a été remis au président de la transition afin de convoquer une plénière pour examiner ce sujet extrêmement important, dans le cadre de l’organisation de notre territoire et de la responsabilisation de notre population. Si tel n’est pas le cas, il va de choix que nous autres répondrons pas à cette invitation», a-t-il mentionné.
L’opposant guinéen a plus loin mis un accent particulier sur l’opportunité de la prise en compte du décret, même si ce dernier n’a pas fait l’objet d’une rencontre.
« Il y a assez de dysfonctionnements, cela n’engage que moi. Moi je considère que dans le cadre d’une approche participative, avant de légiférer ou dater un document qui peut avoir un impact majeur, il faut se concerter au préalable. Malheureusement, tel n’est pas le cas en Guinée, où chacun estime dans son bon droit de dicter et d’imposer. Cependant, il va de choix dans le cadre d’une évolution positive de nos méthodes de travail, de la dynamique, du rassemblement de la refondation de faire émerger une autre culture plus démocratique(…). C’est donc en se concertant qu’on peut trouver l’idée la plus pertinente pour éviter des erreurs et eviter des impacts», a regretté Bah Oury.
Selon ce politique guinéen, il ne revient pas à ces facilitatrices de proposer telle ou telle autre approche. Il plutôt du ressort du premier ministre ou du ministre de l’administration du territoire, eux qui avaient sollicité des rencontres individuelles avec toutes les coalitions.
Mamadi Bérété pour lunique360.com