Mise en place des délégations spéciales et organisation des élections : « c’est un faux débat… » réagit Abdoulaye Kourouma du (RRD)
L’annonce de la mise en place des délégations spéciales et la tenue d’un référendum constitutionnel par le président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya lors de son discours de fin d’année continue de faire couler d’encre et de salive. Les avis sont partagés entre les acteurs politiques. Si certains apprécient la démarche entamée par le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, d’autres acteurs politiques doutent de la sincérité du CNRD d’organiser les élections.
C’est le cas du Président du parti du Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), qui selon lui si le président de la transition veut remplacer les maires c’est parce que la démocratie n’existe plus à ce niveau. «Quand je me fie au discours du Colonel Mamadi Doumbouya qui note qu’il y’aura un référendum en 2024 et qu’il va remplacer les maires par les délégations spéciales, c’est parce-que à ce niveau la démocratie n’existe plus, permet à lui accorder le bénéfice du doute, puisqu’on ne peut pas aller au référendum sans un fichier électoral, on ne peut pas aussi parler des élections sans parler des lois organiques, à savoir les lois électorales. Beaucoup de lois organiques prennent leurs sources dans la constitution. » a fait savoir Abdoulaye Kourouma avant d’ajouter « Si nous avons une constitution adoptée en 2024, cela dénote le processus de déclassement pour le retour à l’ordre constitutionnel. En ce qui concerne les délégations spéciales, ils ont pour mandat trois mois et renouvelable une seule fois. Si ce qu’il dit, il veut être respectueux de la loi et de la démocratie, trois mois, maximum 6 mois, les délégations spéciales doivent être forcément remplacées par des maires. Ce que vous avez oublié, la Guinée a un fichier électoral, c’est un faux débat quand je vois le CNRD parler du fichier électoral, le fichier électoral que nous avons, c’est la communauté internationale qui l’avait financée, ça a été audité par l’Union européenne. La France qui les soutient aujourd’hui est partie prenante de l’élaboration de ce fichier à travers la francophonie, il y’a une forte probabilité que ce fichier soit révisé le moment venu pour aller au référendum. » a-t-il conclu
Kadiatou Tello Baldé pour lunique360.com