Migrations : Mamou se vide, des parents entre regret et inquiétudes

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Considérée comme ville carrefour de la région foutanienne, Mamou fait partie de nos jours des grands foyers migratoires de la République de Guinée. C’est ici que passent plusieurs jeunes pour le chemin de l’Occident en passant par la Méditerranée. Au cours ce voyage, certains subissent le traitement inhumain de la part de leurs facilitateurs, communément appelés les passeurs. D’autres comme Amadou Barry, ont perdu leurs vie dans l’optique de regagner leurs pays de rêve.

Après une partie de ses études passées dans sa ville natale, ce jeune a rejoint son oncle à Conakry, dans l’optique de poursuivre avec l’école. Peu après, le jeune a été attiré par ses amis. Aussitôt, Amadou n’a pas hésité d’abandonner son oncle pour regagner Mamou afin de prendre la résolution d’emprunter le chemin de la Méditerranée. Direction Espagne, son pays de rêve. Malheureusement, le parcours a plutôt été un cauchemar pour le jeune d’une vingtaine d’années.

 

« Il étudiait à Mamou ici avec moi. C’est par la suite il est parti chez son oncle à Conakry, où il a continué ses études. Mais quand il a entendu qu’un de ses amis d’enfance est parti à l’aventure, il a tout de suite abandonné l’école pour aller lui aussi en en 2021», a relaté le papa du jeune, Amadou Barry, rencontré au quartier Petèle.

Encore au regret depuis la disparition de son enfant, M. Barry a expliqué que son fils est d’abord parti de l’Algérie pour la Tunisie puis le Maroc. Au Maroc rappelle notre interlocuteur, son enfant selon les témoignages reçus à l’époque, a subi toute sorte d’atrocités.

« Il me disait toujours qu’on les mettait souvent dehors pour non paiement des frais de loyer. Quelques temps après, il m’a dit qu’il voulait lui aussi tenter sa chance pour traverser. C’est comme ça il a pris la décision de s’embarquer dans le bateau pour rejoindre l’Espagne. Malheureusement, leur bateau a chaviré et plusieurs personnes se sont noyés », a-t-il expliqué dans un ton désespéré.

Après un bon moment passé sans aucune nouvelle de son fils, M. Barry a appris par le canal de ses amis vivant au Maroc, le décès de son enfant.

« C’était un petit matin quand les jeunes de Mamou vivant au Maroc m’ont appelé. Ils m’ont signifié que le bateau dans le quel mon fils s’était embarqué a coulé et qu’il n’ont pas vu mon fils ni son corps. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. J’ai eu un choc de voir mon enfant mourir de la sorte sans que je puisse même l’enterrer. C’est une situation inoubliable que je ne souhaite à aucun parent », a confié en larmes, M. Amadou barry, avant de conseiller que ces jeunes qui aspirent emprunter le chemin de l’Occident, de le faire par la voie officielle.

De retour de Mamou, Mathos Sonomou pour lunique360.com

 

 

 

 

 

 

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