L’obtention des documents officiels : casse-tête des citoyens de Madiana qui crient à la surfacturation
L’État guinéen à travers le département dirigé par le ministre Julien Yombouno, a annoncé l’organisation d’un concours pour l’intégration à la Fonction Publique. Pour ce faire, certains dossiers ont été demandés aux candidats, notamment la carte nationale d’identité biométrique, l’extrait acte de naissance biométrique ou encore le passeport. Depuis cette annonce, First Bank banque, les mairies et commissariats sont bourrés de monde. À Mandiana, une autre réalité vient s’ajouter à ces difficultés. C’est le non respect du prix habituel, malgré le communiqué du ministre Alphonse Charles Wright diffusé dans la presse.
Ces citoyens dénoncent la surfacturation et le clientélisme qui caractérisent la procédure. Interrogé sous l’anonymat, un futur candidat à ce prochain concours a confié ce qui suit : « j’ai payé 120.000 francs guinéens au niveau de la justice, c’est-à-dire 60.000 GNF pour chaque document ( certificat de nationalité et casier judiciaire). À l’hôpital aussi, j’ai payé jusqu’à 62.000 GNF, 7000 GNF pour le carnet, 35.000 GNF pour le le Labo et 10.000 GNF pour l’enregistrement. Et avec tout ça, il y a une question de connaissance qui s’invite. Lorsque tu ne connais personne dans ces bureaux, tu vas beaucoup durer sans avoir un document », a-t-il indiqué.
Pour l’obtention de la carte nationale d’identité biométrique, certains citoyens sont facturés jusqu’à 180.000 GNF en lieu et place de 160.000 GNF, soit une surfacturation de 20.000 GNF.
Le plus inquiétant chez les citoyens, est qu’il y ait eu une augmentation de 20.000fg sur le prix des reçus pour l’acte de naissance et la carte d’identité biométriques. Au lieu de 160.000 GNF pour les deux, c’est plutôt 180.000 GNF qui sont demandés à la population.
« À la mairie, j’ai payé 180000 fg, 80000 fg pour l’extrait biométrique et 100.000 fg pour la carte d’identité biométrique », a témoigné un autre citoyen.
Interpellé sur cette situation, le Maire de la commune urbaine de Mandiana, a promis de prendre les dispositions nécessaires afin de remédier à ce fléau.
« C’est très grave. Je ne suis informé de rien et c’est pourquoi ce retard à intervenir. Mais dès que j’ai compris, j’ai tout de suite suspendu le processus de versement pour le moment, le temps pour de savoir réellement ce qui se passe. Dès le début de la semaine prochaine, soit nos parents eux mêmes partent chercher ces reçus dans d’autres villes, ou soit nous procéderons à la mise en place d’une commission qui va veiller sur le respect du présent processus », a déclaré le Maire Ibrahima Sira Diakité.
À noter que ce calvaire des citoyens n’est pas que ressentit dans la préfecture de Mandiana. Tout comme cette ville, d’autres localités à travers le pays sont au tant confrontées à ces réalités.
De Kankan, Ibrahima kalil Diawara pour lunique360.com
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