La radiation de Thiégboro et cie est-elle prématurée ? : « Pas du tout, dans la mesure où les gens sont déjà dans la procédure…», Dr Ibrahima Sory Diallo
72h après la tentative d’évasion survenue le samedi 4 novembre dernier à maison centrale de Conakry, le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a pris une décision de radiation d’une soixantaine de personnes dont Moussa Thiégboro Camara, le Colonel Claude Pivi, et Colonel Blaise Goumou pour inconduite. Cette décision administrative du chef de la junte largement commentée par les acteurs sociopolitiques, est prématurée selon certains, vue que l’enquête est encore en cours. Pour Dr Ibrahima Sory Diallo de l’ADC-BOC, ladite radiation est une plutôt une façon pour le premier magistrat du pays de protéger son pouvoir.
« Lorsqu’on vous radie, cela n’empêche pas la procédure. Moussa Dadis Camara et autres ne sont plus des enfants pour qu’on vienne les enlever au niveau de la maison centrale. Et s’il en a été ainsi, cela veux dire le Président de la transition en tant que le premier magistrats du pays, est libre de prendre toute décision allant dans le sens d’anéantir ou de nuire les concernées», a d’abord mentionné cet acteur politique avant de poursuivre : « on ne peux pas parler de décision prématurée dans la mesure où les gens sont déjà dans la procédure, et que ce n’est pas avec leurs titres de militaires qu’ils vont continuer à se défendre. Ils sont là-bas en tant que citoyens guinéens qui avaient des missions de protéger le peuple et leur bien. S’ils se livrent à des actes d’atrocités qui entraînent des morts de plus de 150 personnes et qu’on les envoie devant la barre, doivent être jugés comme ils sont jugé comme citoyens qui commettent des bêtises mais qui bénéficient de présomption d’innocence jusqu’à la manifestation de la vérité», a estimé Dr Ibrahima Sory Diallo.
Se prononçant sur l’avenir du procès des massacres du 28 septembre en cours il y a deux (2) ans, le leader du parti ADC-BOC a indiqué qu’il revient désormais au juge de diligenter les dossiers, “parce que si vous voyez que les gens ont eu le courage de venir tenter l’évasion de certains détenus, c’est pour dire qu’il ne faut pas retarder cette procédure. C’est d’accélérer les choses pour que les gens soient situés sur leur sort afin qu’on puisse éviter ce genre de pratique», a-t-il mentionné.
Kadidja Soumah pour lunique360.com