Guinée : plusieurs détenus libérés par le garde des sceaux
Dans l’objectif de rétablir certains prisonniers dans leur droit, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme en compagnie de son cabinet étaient ce mardi 23 juillet 2024 à la maison centrale de Conakry pour procéder à la libération de certains détenus maintenus sans jugement dans cette prison de Conakry .
Prenant la parole, le ministre de la justice et des droits de l’homme est revenu sur la procédure par laquelle son département à passé pour libérer ces détenus.
« Il a été décidé au niveau du cabinet, et avec monsieur le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry de nous pencher sur cette situation, et d’apporter une solution. La meilleure façon de le faire, c’était d’organiser des audiences des référés après avoir recensé à la maison centrale, ceux des détenus qui étaient dans cette catégorie. Cette audience des référés ayant eu lieu, le juge correctionnel du fond s’est prononcé à travers une ordonnance aux fins de mise en liberté de ces 16 personnes. C’est justement en exécution de cette ordonnance du magistrat, que ce matin on a décidé de venir y procéder solennellement. Ça ne va pas s’arrêter à la seule maison centrale de Conakry, et d’ailleurs l’œuvre va se poursuivre ici. L’opération là s’étendra sur toute l’étendue du territoire national>>, a fait savoir le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, Yaya Kairaba Kaba.
Prenant la parole, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Fallou Doumbouya explique. « Lorsqu’il s’agit d’une infraction correctionnelle, le délai de détention provisoire ne doit pas aller au-delà de 4 mois renouvelable une seule fois. S’il s’agit d’une infraction criminelle, le délai de détention ne doit pas dépasser 6 mois renouvelable une seule fois. À quelles exceptions près, le délai peut aller au-delà de 12 mois, lorsqu’il s’agit des infractions relevant de la criminalité organisée, tels que les actes de terrorisme, et autres. Malheureusement nous constatons qu’il y des personnes qui sont détenues à la Maison centrale de Conakry, et certains centres de détention du ressort de la Cour d’Appel de Conakry au-delà de ces délais légaux. Certaines sont détenues pendant 2 ans, 5 ans, 10 ans, 15 ans et 16 ans et n’ont jamais comparu devant un juge. Nous avons fait le recensement de ces cas alors nous avons décidé à travers des instructions que nous avons donné au parquet d’instance du ressort de la Cour d’Appel de Conakry, en notre qualité de coordonnateur, de prendre des dispositions>>, a-t-il fait savoir
Kadiatou Tello Baldé pour lunique360.com