Futures élections : Sept (7) partis politiques quittent l’ANAD et lancent l’APR, une coalition électorale (raisons)

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Il y a 48 heures heures, l’ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie) a connu de vagues démissions, avec le départ de plusieurs formations politiques qui ont décidé de prendre désormais leur destin en main. Ce dimanche 16 juillet 2023, ces partis démissionnaires réunis autour de l’APR ( Alliance Pour la République), ont officiellement lancé leur coalition électorale qui regroupe entre autres : l’UGDD de Pépé Francis Haba, le PPC de Aboubacar Biro Soumah, le PGPD d’Aboubacar Bangoura, de la NGPP d’Ibrahima Souaré, du PFJD de Djiba Fofana, du BR de Abdoul Aziz Traoré et de l’USDD de Kamis Dopavogui.

L’objectif selon le coordinateur Francis Haba, est tout d’abord celui de mutualiser leurs efforts pour rassurer leurs militants et sympathisants. Il sera également question de mieux préparer les futures élections et mettre fin aux contestations éternelles et permanentes. Dans son discours, le président de l’UGDD a indiqué que la nécessité est aussi de pouvoir s’organiser de façon autonome et indépendante, une thèse qui a été longuement réfléchie et murie afin de répondre aux enjeux de la transition en cours.

« Les semaines et les jours qui ont précédé la mise en place de l’Alliance
Pour la République « APR » ont été l’occasion pour les partis membres de :
Passer en revue fin la situation sociopolitique du pays et les défis auxquels nos différents partis sont confrontés,
Discuter de notre participation aux futures élections locales, législatives et présidentielle,
Élire les instances nationales,
Élaborer la Charte de l’Alliance», a indiqué Pépé Francis Haba.

La nécessité de cette union selon lui, est du fait la Guinée est toujours parmi les pays les moins avancés du monde, caractérisée par la dégradation constante des conditions de vie des populations, une jeunesse désœuvrée et manipulée(…).

« Pour sortir la Guinée de cet état de décadence, un changement radical s’impose et exige :
La fondation immédiate d’un Etat de Droit, seul capable d’affronter les contraintes afin d’atteindre l’espérance du 21ème Siècle.
La construction d’une nouvelle société fondée sur la tolérance, l’égalité et la justice», a-t-il proposé.

La naissance de cette alliance à en croire les membres, se fait à un moment historique de notre pays où la transition offre l’opportunité de la refondation de l’Etat. Bien vrai que tout n’est pas rose qu’à ce jour, mais il est hors de question demeurer dans la contestation éternelle et permanente.

« Nous devons nous donner les mains pour construire le présent et préparer l’avenir. C’est pourquoi nous émettons aujourd’hui notre souhait de participer au dialogue en cours pour le retour paisible à l’ordre constitutionnel ; demandons nos collègues qui ont hésité à la dernière minute d’être courageux, de prendre leur destin en main pour nous joindre et invitons le CRND et son Gouvernement à réunir les conditions de notre participation au processus de dialogue en cours. Cependant, nous réitérons :
Le respect du calendrier électoral signé avec la CEDEAO, une constitution qui assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs, qui verrouille systématiquement la limitation des mandats présidentiels et tient compte des réalités sociopolitiques.
Un organe mixte, autonome et indépendant de gestion des élections qui garantit la confiance des acteurs et de la crédibilité des élections précédée par un cadre juridique inspirée de la CENI mise en place en 2018 (…)», a mentionné Francis Haba.

Avant d’aller au terme de son discours, le coordinateur a, au nom de ses pairs, lancé un appel aux organisations internationales, à la CEDEAO, à l’UA et aux partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux de ne ménager aucun effort pour soutenir la Guinée pendant cette transition pour un retour à l’ordre constitutionnel.

« Nos partis politiques et notre Alliance réclament des organisations des peuples et pour les peuples et non des organisations de défense des intérêts de chefs d’Etat au détriment de leurs citoyens qui les ont élus. C’est en cela que nos pays et nos peuples connaitrons un développement intégré et pacifique», a-t-il confié.

Prince Koundouno

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