Fonctionnaires d’État : « … les non enrôlés sans raisons valables ne seront plus considérer en Guinée », averti Julien Yombouno)
L’État guinéen à travers le ministère du Travail et de la Fonction Publique, veut désormais assainir et réorganiser l’appareil administratif du pays. C’est dans ce sens qu’une opération d’enrôlement biométrique des fonctionnaires a été lancée depuis des mois par le ministre de la Fonction Publique, Julien Yombouno. Ce processus permettra d’aboutir à la mise en place d’un fichier unique de gestion administrative et de solde. Ce vendredi 09 semptembre 2023, les cadres dudit département ont animé une conférence pour faire le point sur l’état d’avancement des activités.
Dans un réceptif hôtelier de la place, le ministre Julien Yombouno, à ses côtés plusieurs cadres du département, est revenu sur certains détails chiffrés.
« Il faut le rappeler que l’effectif initial prévisionnel, nous étions à 117 793 agents, tout corps confondu, fonctionnaires et contractuels qui sont donc dans le fichier général de gestion administrative dont 96. 731 qui s’étaient inscrits lors du pré-enrôlement, desquels on a enregistré 91. 043 qui se sont inscrits et qui ont également soumis leurs dossiers. De ce nombre, nous avons enregistré 87. 870 dossiers qui ont été validés, donc qualifiés pour la biométrie. Du point de vue enrôlement, cela voudrait dire que c’est 87. 870 agents qui sont sensés passés devant la biométrie. Mais pour des questions d’organisation matérielle et d’efficacité, nous avons voulu organiser les opérations en deux phases. La phase 1 touche Conakry et environs et la période de déroulement est depuis le 16 août dernier jusqu’au 28 septembre 2023. Et les effectifs à enrôler pour ce qui concerne Conakry et environs est de 49.273 agents. A date, nous avons déjà pu enrôler 35. 454 agents. La phase 2 va toucher les régions de l’intérieur du pays et les préfectures pour un total de 38. 597 agents », a renseigné le ministre.
Poursuivant, Julien Yombouno a mentionné que lesdites opérations démarreront à l’intérieur du pays le 13 septembre prochain, et prendront fin le 16 octobre 2023. Le numéro 1 du département a averti plus loin que ” tous ceux qui ne vont pas se faire enrôler sans raisons valables, c’est qu’ils ne sont plus fonctionnaires en Guinée.
« Ils seront automatiquement radiés de la fonction publique et ne seront plus fonctionnaires au terme de toutes les opérations d’enrôlement et du dépôt du rapport final de la biométrie», a-t-il martelé, avant d’insister sur la déploiement des cadres à l’intérieur du pays.
« Normalement on ne devrait pas avoir plus de la moitié des agents de l’État assis à Conakry et à ne rien faire. La majorité devait se retrouver à l’intérieur du pays. Le but de l’opération aussi c’est d’assainir et réorganiser l’appareil administratif de notre pays et de faire en sorte que nous puissions faire une distribution rationnelle des ressources humaines sur l’ensemble du terrioire, en ne privilégiant pas forcément Conakry».
Il faut signaler que ces opérations de l’intérieur du pays, seront suivies de traitement, de croisement, d’analyse avant de sortir le prototype du fichier d’identification biométrique final. Julien Yombouno n’exclut d’ailleurs pas des poursuites judiciaires contre ceux qui tenteront des pratiques peu orthodoxe.
Kadidja Soumah pour lunique360.com