Évaluation des ministres du gouvernement Goumou : Ce qu’en disent Francis Haba et Abdoul Sacko des FVG
Les ministres du gouvernement de la transition sont en évaluation depuis lundi passé à Conakry. C’est une initiative des nouvelles autorités, mise en œuvre par le patron de la primature, le premier Ministre Dr Bernard Goumou. La démarche est de s’imprégner de la performance de chaque département ministériel au compte de l’année 2023. Un exercice qui consiste à interroger ces ministres autour de dix (10) critères. Ce processus qui a déjà connu le passage de certains ministres, est diversement apprécié par des acteurs sociopolitiques du pays.
Joint au téléphone ce mercredi, 26 juillet par notre rédaction, le président du parti l’UGDD et Coordinateur de l’Alliance Pour la République ( APR), a salué l’initiation, qui trouve indispensable qu’un gouvernement de transition évalue non pas seulement que des ministres, mais aussi tous les hauts cadres d’institution par rapport aux différents objectifs qui leur avaient été préalablement assignés avant leurs nominations.
« Vous savez sous une transition très souvent, les hauts commis de l’Etat sont nommés soit par recommandation ou par le simple fait de la volonté du chef. Donc n’ayant pas de critères préalablement établis, ni de procédures de validation de ses nomination, il est donc normal que le Président et le PM du CNRD fasse évaluer chacun», a fait savoir Pépé Francis Haba, affirmant par ailleurs que cette évaluation permettra d’améliorer la gouvernance au sein des départements.
« C’est un instrument de la bonne gouvernance. Naturellement chaque ministre sera obligé de faire le maximum pour accomplir les tâches assignées. Du coup, ça améliore non seulement cette gouvernance, mais aussi la compétitivité et ça amène des gens à ce surpasser et à se donner beaucoup plus d’eux-mêmes que s’ils n’étaient évaluer», a-t-il estimé.
De son côté, l’activiste guinéen et président et Coordinateur des Forces Vives de Guinée ( FVG), cette démarche du gouvernement de la transition n’est qu’une perte de temps, et donc une distraction ou une comédie.
« Vous parlez d’une évaluation pendant qu’une première évaluation à été faite, mais compte tenu de son niveau catastrophique, il a été décidé de garder ça dans les tiroirs. Il y a eu aucune conséquence à la matière. Et au jour d’aujourd’hui, le CNRD, c’est un système de parrainage où chacun devient intouchable. Et l’évaluation sous-entend par là, apprécier les faiblesses et aux besoins, prendre des mesures correctives qui peuvent aller jusqu’au limogeage ou à la nomination. Mais si déjà les gens qui sont évalués ont l’assurance que quelques soit le bas niveau de leurs résultats, ils ne peuvent en aucun cas être inquiétés», a lancé Abdoul Sacko.
La bonne démarche selon lui, devrait être celle d’un véritable dialogue qui puisse permettre aux différentes entités socio-politique du pays de se réunir autour d’une même table.
« La seule évaluation objective au jour d’aujourd’hui, n’est celle de faire de la routine ou des défilés. Mais plutôt, procéder à un dialogue véritable qui permettrait aux guinéens dans leurs diversité notamment les forces vives de Guinée, en face des autorités de la transition, d’apprécier l’évolution de la transition, mettre en place un véritable chronogramme qui nous permet d’avoir la lisibilité des différentes étapes du retour à l’ordre constitutionnel dans le temps. C’est donc accepter de sortir de l’orgueil, des questions de personnes, des ambitions personnelles, des agendas cachés. Hormis ce cadre de dialogue qui permet d’évaluer objectivement et de façon responsable la transition en cours, toute autre forme d’évaluations n’est que distraction ou comédie», tranche M. Sacko.
Kadidja Soumah pour lunique360.com