Éducation : les enseignants contractuels soupçonnent la trahison dans leur rang et réclament l’intégration à la Fonction Publique

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Réunis autour de la CNECG (Coordination Nationale des Enseignants Contractuels de Guinée), ces hommes de craie ont tenu une assemblées extraordinaire ce samedi, 26 août 2023 à l’école primaire de Yimbaya Tannerie, dans la Commune de Matoto. Il a été question de dénoncer entre autres: le non paiement de leurs arriérés, mais manifester également leur désaccord quant à l’organisation d’un concours local, un point pourtant conclut déjà entre le gouvernement, le patronat et les centrales syndicales.
En marge de ladite assemblée, le président du collectif des professionnels de l’éducation de Guinée, Moussa Doré, a pointé un doigt accusateurs, certains d’entre eux ( enseignants contractuels) qui seraient manipulés par le gouvernement. C’est pourquoi ils n’ont pas manqué de déplorer la division et la trahison qui s’invitent dans leur rang.
« Si cette année nous nous acceptons qu’on nous divise, c’est fini pour nous et à jamais ! Chers collègues, ceux qui sont en train de se manifester à Kaloum sont manipulés par le gouvernement. Si vous acceptez faire ce jeu, c’est fini pour nous. Je demande alors une union sacrée afin  d’affronter le gouvernement pour notre  engagement à la fonction publique. À défaut, nous allons prendre de fortes mesures et là il n’y aura pas cours en République de Guinée. Nous allons préférer tous aller en prison que d’aller dans les écoles guinéennes et mourir de faim», ont prévenu ces enseignants.
Dans sa communication, leur président s’est dit dépassé quant à la tournure que les prennent des choses dans ce dossier qui n’aboutit toujours. C’est pourquoi Alsény Mabinty Camara n’a pas manqué d’interrogations.
« Est-ce que l’éducation est une priorité en République de Guinée ? Est-ce que l’éducation a été une priorité pour nos autorités qui se succèdent à la tête de nos gouvernements? », a lâché M. Camara, et d’ajouter plus loin que : « depuis en 2018 c’est le même discours qui est tenu aux enseignants contractuels. Patientez, nous allons régler votre dossier. De l’authentification en authentification; de règlement en règlement. Toujours c’est le même message et le même discours. Donc nous allons comprendre par là que si hier on était des personnes faciles à tromper, cela ne plus marcher aujourd’hui», a-t-il mentionné, avant de réclamer les 6 mois d’arriérés et plus de 9 mois de primes d’incitation non payés.
Alors que les négociations devront se poursuivre le jeudi prochain, le Secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), Michel Pépé Balamou, a laissé entendre que si ces engagements ne sont pas engagés dans la fonction publique, mais aussi le payement de leurs mois d’arriérés, qu’il n’y aura pas de cours sur toute l’étendu du territoire national.
Mamadi Bérété pour lunique360.com

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