Déçu, Cellou dévoile les raisons du soutien du CNRD et déplore le non respect des engagements
Depuis l’étranger, l’ancien premier ministre guinéen et président du parti Union des Forces Démocratiques de (UFDG) a répondu aux questions de nos confrères de TV5Monde. Lui qui a fait partie de ceux-là qui ont applaudi le coup d’État qui a délogé Alpha Condé du palais Sékhoutoureah, le 05 septembre 2021, affiche de nos jours un désespoir face aux nouvelles autorités à la tête, le Colonel Mamadi Doumbouya. Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo a dans cette interview, reproché le putschiste de n’avoir pas respecté ses engagements, tel que le respect de la charte de la transition qui a reconduit les dispositions de l’ancienne Constitution, relative aux libertés fondamentales et aux droits humains, lesquels ont été foulés au sol par la junte.
« Nous avons applaudi le putsch à raison de deux (2) choses. D’abord le discours de prise du pouvoir. Dans ce discours le Colonel Mamadi Doumbouya s’engageait résolument à mettre fin aux dysfonctionnements des institutions, à l’instrumentarisation de la justice et au piétinement des droits et libertés des citoyens. Il avait juré de faire de la justice et le droit, les boussoles de l’action publique pendant la transition. Il avait dénoncé la corruption, le tribalisme et s’était engagé à mettre fin à tous ces fléaux. Malheureusement deux ans après, on se rend compte que ni ce discours ni ses engagements n’ont été respectés», a regretté Cellou.
Au titre de ces engagements poursuit l’ancien premier ministre guinéen, il y a notamment le non respect de la charte qui reconduisait les dispositions de l’ancienne Constitution, relative aux libertés fondamentales et aux droits humains.
« Qu’est-ce qui été fait? Quel à été le bilan à cet égard ?», s’est interrogé cet homme politique avant d’ajouter que l’actuel Président de la transition a plutôt suspendu certaines libertés notamment celles de manifester dans les rues et places publiques.
« Rien ne justifie les violences qu’on a infligé ces derniers temps à la population de Conakry», a-t-il mentionné, déplorant tout de même, l’incapacité de la justice à pouvoir faire face aux cas de morts enregistrés afin de mener les vraies devant enquêtes condamner les commanditaires.
« Nous savons 30 morts qui ont été des jeunes gens de moins de 30 ans et qui ont été abattus à bout portant. Ces jeunes n’ont malheureusement pas eu droit à la justice. 30 personnes en un an de répression, alors que les engagements internationaux de la Guinée, la charte de la transition conduisaient ces droits et libertés», a-t-il conclu.
Kadidja Soumah pour lunique360.com