Crise des étudiants guinéens à l’étranger : la FIEDOS-Gui hausse le ton
Dans une lettre reçue par notre rédaction, la Fédération Internationale des Étudiants, Doctorants et Stagiaires Guinéens de l’Étranger (FIEDOS-Gui) annonce qu’elle est prête à intensifier ses actions. Malgré les fonds débloqués par l’État guinéen, le Directeur Général du Service National des Bourses Extérieures (SNABE) est accusé de freiner la situation.
« Avec tout le respect, le DG du SNABE est complètement déconnecté de la réalité. Il semble ignorer les souffrances intolérables que nous vivons à cause du retard des paiements. Nos camarades sont au bord du gouffre, après 12 mois sans bourse, ils sont désespérés… Oui, il fait face à des défis hiérarchiques, mais nous avons déjà alerté les plus hautes autorités (Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, Secrétaire Général de la Présidence, Ministre du Budget…) qui ont débloqué la situation. Où est donc le blocage ? », s’interrogent les étudiants et doctorants dans leur lettre.
Les étudiants, en situation de détresse, rappellent aussi à leur DG les conditions précaires qu’ils subissent dans plusieurs pays.
« Informez le DG du SNABE qu’en Malaisie, en Chine, en Iran et à Cuba, il est interdit aux étudiants d’exercer un travail rémunéré. En Russie, par exemple, nous devons débourser entre 200 et 300 dollars pour renouveler notre assurance à la rentrée du 2 septembre. Sans argent, nous serons contraints d’abandonner nos études. À quelques jours de la rentrée universitaire, certains étudiants vivent entassés à cinq dans une chambre, neuf dans un salon. Comment peuvent-ils étudier dans de telles conditions ? La raison de notre envoi à l’étranger, c’est pour étudier, mais cet objectif est gravement menacé », alerte la FIEDOS-Gui.
Face à cette situation critique, la FIEDOS-Gui menace d’organiser des manifestations dans les ambassades et consulats guinéens à travers le monde.
« Aucun étudiant guinéen ne souhaite faire grève pour réclamer sa bourse. Cela ternit l’image de la Guinée et celle des boursiers. Mais, à ce stade, la FIEDOS-Gui n’a plus d’autre choix que de se faire entendre par des manifestations dans les locaux diplomatiques et consulaires de la République de Guinée à l’étranger. Nous avons tout tenté pour éviter cela cette année ! Le monde entier a été témoin de notre patience et de notre résilience ! Mais maintenant, nous n’avons plus d’autre choix que de manifester avec la force du désespoir pour exiger nos bourses », déclare la FIEDOS-Gui.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com