Coups d’Etat en Afrique, cas du Gabon : la lecture de l’honorable Abdoulaye Kourouma du RRD
Après les coups de force perpétrés dans quelques pays de la région ouest-africaine ( Mali, Guinée, Burkina, Niger), l’inquiétude devient grandissante chez les présidents démocratiquement élus, mais aussi pour l’avenir des acteurs politiques. Avec le récent renversement du Président gabonais Ali Bongo, en Afrique centrale, des interrogations pleuvent quant à l’intention des militaires prêts à toute éventualité. Qu’est-ce qui explique ces coup d’États en répétition en Afrique? Qu’elles réflexions pour éradiquer ce fléau ? Nous avons interrogé le président du parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD).
L’ancien député et président d’un parti a commencé par dénoncé la complicité de l’occident qu’il pense être derrière ce scénario à cause des intérêts personnes.
« Lors qu’un dirigeant est libre dans sa façon de conduire des affaires, il n’y a jamais de problème. C’est quand l’occident a le contrôle sur un dirigeant qu’il y a généralement des problèmes. Si vous voyez les coup d’États au Sahel, c’est parce que l’occident a des intérêts très particuliers à ce niveau. Sinon comment se fait-il qu’il puisse y avoir deux poids deux mesures dans les communications. En Guinée, il y a eu coup d’État qui ne fait pas parti du Sahel, mais la communauté internationale a pris acte et a même accompagné la Guinée. Pourtant c’est la seule fois qu’un pays en coup d’État accrédite plus 40 et quelques ambassadeurs et que ça soit accepté. Donc Ça veut dire qu’il y a soutien. Ce qui veut dire que ce n’est pas fortuit ce qui se passe actuellement en Afrique», a-t-il confié.
Après plusieurs années de gestion du pouvoir gabonais par une famille( du papa au fils), un groupe militaires de douze personnes a récemment délogé le Président Ali Bongo de son palais présidentiel. Sur ce cas spécifique du Gabon un pays de l’Afrique centrale, Honorable Abdoulaye Kourouma a dit tout son regret quant à la dynastie instaurée par un Chef d’État malade et qui, était devenu une honte pour son peuple et pour l’Afrique en générale.
« Aly Bongo était devenu une honte partout où il passait en Afrique. Sa position physique, sa santé, ses démarches n’étaient plus aussi comme ça. Il y a eu beaucoup de revendications avant ce coup d’État qui a même emmené à la coupure de l’internet 3 à 4 fois avant de donner les résultats de l’élection. Il fallait donc trouver une solution alternative. Et celui qui a fait le coup d’État a été à la présidence il y a 30 ans, un neveu à famille Bongo. Il a plus de 20 ans au service de Bongo, il a servi le père, il était en train de servir le fils. Donc tout de suite vous avez la communication interne entre eux. Quand les occidentaux commencent à perdre le contrôle d’un pays, ils trouvent la situation de transition pour faire venir quelqu’un qu’ils peuvent contrôler», a détaillé Abdoulaye Kourouma.
Poursuivant, il a rappelé que dans les années “90”, l’Afrique a connu les guerres civiles au Liberia en sierra Léon, en Guinée Bissau et même en Côte d’Ivoire. Mais depuis des années “2000” selon lui, la donne a changé et l’Afrique fait désormais face aux coups d’État. Cependant, quelques réflexions sont en train d’être mûries par des acteurs devant stopper ce fléau incessant.
« En tant que panafricains, nous sommes en train de réfléchir et faire un plaidoyer auprès de l’Union Européenne. C’est-à-dire, voir comment faire impliquer les militaires dans la gestion politique», a-t-il conclu avant d’inviter la CEDEAO à être une institution des peuples et non un syndicale des chefs d’État. Et l’Union Africaine à être une Union des peuples et non celle des occidentaux ou des chefs de l’Etat.
Mamadi Bérété pour lunique360.com.