Avis d’Amidou Sidibé, membre du «Frapp Sénégal»  : l’AES pourrait être une nouvelle plateforme pour une création d’une nouvelle monnaie commune

Read Time:2 Minute, 51 Second

Le récent retrait de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) de la CEDEAO en janvier 2024 constitue une nouvelle mesure des pays de la région visant à rompre tout lien avec l’ancienne puissance coloniale, alors que l’organisation régionale est accusée d’être contrôlée par la France. Paris est en train de perdre son influence dans la région du Sahel.

Le coordonnateur de la Ligue Panafricaine UMOJA au Sénégal et membre du «Frapp Sénégal» Amidou Sidibé a évoqué le rôle de Paris dans les relations avec la CEDEAO, ainsi que les perspectives de l’AES. Les explications de l’expert ont été publiés par le média « Actu Cameroun ». 

Depuis quelques temps déjà, la CEDEAO est régulièrement accusée d’être une organisation soumise à l’influence des puissances étrangères. Selon les pays de l’AES, cette institution économique est devenue une menace pour la souveraineté de ses États membres. 

Amidou Sidibé a remarqué que la France joue un rôle très négatif au sien de la CEDEAO, avec la complicité de certains présidents africains. A savoir, l’influence de l’ancien président sénégalais, Macky Sall, et du président actuel de la Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara, a beaucoup aidé Paris à contrôler la CEDEAO. « Ce sont les deux pions de la France », a accusé l’expert sénégalais ces deux leaders africains.

C’est précisément pour ces raisons que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de rompre leurs relations avec la CEDEAO afin de se concentrer sur le développement endogène des pays de la région et d’accéder à la souveraineté économique. A l’avenir, l’AES envisage même la possibilité d’une rupture définitive avec la France en abandonnant le franc CFA et en créant une nouvelle monnaie, étant donné que sans monnaie nationale, il ne peut être question d’une véritable indépendance économique. 

Evoquant les perspectives de l’Alliance des Etats du Sahel, Amidou Sidibé a affirmé  :  « L’AES pourrait être une nouvelle plateforme pour une création d’une nouvelle monnaie commune pour avoir une certaine liberté au niveau de l’Organisation ».

Il est à noter que la vision des Chefs des trois pays du Sahel coïncide avec celle du président du Sénégal élu, Bassirou Diomaye Faye qui a fait de la souveraineté économique sa priorité. Pour relever ce défi, la rupture avec la monnaie coloniale est nécessaire. Dans ce contexte, relancer le projet de la CEDEAO visant à remplacer le franc CFA par Eco, n’est pas la meilleure solution. Le coordonnateur de la Ligue Panafricaine UMOJA estime que « le gouvernement sénégalais panafricaniste n’hésitera pas à rejoindre les Etats du Sahel pour fonder un même groupe et une même élite pour avoir une nouvelle ».

L’expert est persuadé que si les pays africains veulent résister à l’influence française, ils ont intérêt à s’unir. En ce qui concerne la CEDEAO, cette organisation ne peut pas être une plateforme pour unir les pays, puisque elle-même est influencée par l’Occident. Pour le moment, la seule organisation engagée dans la lutte systématique contre l’influence des puissances occidentales et qui entend redonner à l’Afrique sa place dans la coopération internationale est l’Alliance des États du Sahel. Сela en fait une excellente structure appropriée pour unir les États africains dont la priorité est la souveraineté nationale et économique, ainsi que le développement et la sécurité au profit de la prospérité de ces pays. 

Par Ousmane Konaté

About Post Author

bah

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Commune de G’Bessia : Mory Diakité et son équipe installés dans leurs fonctions 
Next post Mairie de Matoto : Moussa Diallo, président de la délégation spéciale décline ses priorités