Arrestation de plusieurs journalistes à Kaloum: Reporter Sans Frontières réagit à travers un membre du C.A
C’est plus d’une dizaine de journalistes qui ont été arrêtés ce lundi matin lors d’une manifestation appelée par le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG). Ladite marche pacifique qui a eu lieu à Kaloum, le centre ville des affaires du pays, s’est soldée par l’arrestation de plus d’une dizaine de journalistes, qui ont enregistré des blessés dans leur rang.
« Personnes ne s’attendait qu’une marche pacifique avec des journalistes qui n’ont autre que leurs équipements, puisse être réprimée de la sorte. Malheureusement, au-delà des arrestations, on apprend trois (3) personnes blessées dont une dans un état un peu grave. Je pense qu’on a pas besoin de cela en ce moment là. Cela est vraiment regrettable», a déploré le journaliste Facely Konaté, membre du Conseil d’Administration (C.A) de Reporter Sans Frontières.
Face aux agissements des agents du maintien d’ordre qui continuent de nuire à la liberté d’expression dans notre pays, l’espoir qu’a donné par le CNRD, non seulement aux politiques mais aux journalistes également est loin d’être une réalité aujourd’hui. Puisque selon notre interlocuteur, ce comportement donne déjà des signaux de régressions de la Guinée, avant même le classement prochain des pays, parlant du respect de la liberté d’expression que Reporter Sans Frontières a l’habitude de faire.
« La Guinée a quand-même gagné 25 points dans le classement de 2022. Mais cette année 2023 nous avons perdu une place. Et ça ne sera pas surprenant que nous perdons encore des places pour le prochain classement, parce que tout simplement vous avez vu tout récemment ce qui est arrivé à Sabari FM, la restriction de la connexion internet, des sites et beaucoup d’autres facteurs notamment l’acte de ce matin», a-t-il regretté.
Kadidja Soumah pour lunique360.com