Cessation des manifestations/ le RPG répond aux religieux : « Aucune manifestation n’a pour objectif de détruire… » Marc Yombouno
Lors de la célébration de la fête de l’assomption des fidèles chrétiens ce 15 août, le grand archevêque de Conakry a adressé un message de paix à la population guinéenne. Dans son message Vincent Koulibaly invite les forces sociales d’éviter les manifestations sans objectifs. L’ancien parti au pouvoir n’a pas tardé à rétorquer à la demande de l’homme religieux.
Au cours de son assemblée générale hebdomadaire, tenue ce samedi 17 à son siège à Gbessia, dans la commune du même nom, le RPG arc en ciel a répondu en ces termes :
« C’est bien d’appeler la cessation des manifestations, mais aucune manifestation n’a l’objectif de détruire ou bien faire du mal. La manifestation comme le disent les textes de loi c’est pour dénoncer, c’est pour réagir face à une situation pour dénoncer sa préoccupation. Il y’a des circonstances qui conduisent à des violences de part et d’autre. Mais il faudrait que les religieux voient aussi d’un côté au niveau des autorités, les amener à ne pas poser des actes qui conduisent aux manifestations.
Il y’a des préoccupations que les forces vives ont mit sur la place publique. Elles ont dénoncé un certain nombre de choses. Je pense que ces revendications ne sont pas de la mère à boire. Quand il y a vraiment de la compréhension. Si tout le monde comprend ça, ça pourrait nous éviter beaucoup de choses. Donc ce que l’archevêque a dit, les forces vives y prêtent beaucoup d’attention, mais nous demandons de faire en sorte qu’avec l’ensemble des religieux qu’ils puissent aller plus loin, à tous les niveaux, pas seulement les forces vives mais aussi les autorités, les amener à appliquer ce qui est normal dans le vie d’une nation. Un religieux n’a pas peur, il n’a pour guide que le livre saint et Dieu comme boussole. »
Par ailleurs, il demande aux autorités religieuses de s’impliquer pour une transition apaisée, afin que la date de la fin de la transition soit respectée par les autorités actuelles :
« Donc nous demandons à ce que l’ensemble des confessions se réunissent, s’impliquer une fois de plus activement pour que nous puissions faire un retour à l’ordre constitutionnel de façon paisible, dans un dialogue inclusif pur que la date du 31 décembre 2024 soit respectée » a t’il plaidé.
Mohamed Marie Fofana pour lunique360.com