Deux ans après le “procès du siècle”, Laye Souleymane Diallo appelle à l’unité nationale
Le 31 juillet 2024 marquait une date clé pour le peuple de Guinée : deux ans après le début du “procès du siècle”, un événement suivi avec une intense attention par des millions de guinéens à travers le pays et au-delà. Ce jour-là, les verdicts tant attendus ont enfin été prononcés, mettant fin à une période de grande angoisse et d’incertitude.
Laye Souleymane Diallo, président du parti de liberté et du progrès, a salué le déroulement du procès, le qualifiant de juste et équitable. “Je félicite l’ensemble des acteurs impliqués : le juge, les procureurs, les médias privés et nationaux, les accusés et leurs avocats, ainsi que les témoins”, a-t-il déclaré.
Les condamnations de certains accusés étaient largement prévisibles, tandis que les acquittements des autres ont reflété la complexité et la contradiction des débats qui ont animé le tribunal. Le leader politique Laye Souleymane Diallo a appelé les condamnés à demander pardon au peuple de Guinée et à reconnaître leur responsabilité dans les tragiques événements du 28 septembre 2009. “Le peuple de Guinée pardonne, mais n’oubliera jamais la mémoire des disparus”, a-t-il souligné.
Il est impératif, poursuit-il, de tirer des leçons des sombres épisodes de 2007 et 2009. “Plus jamais nous ne voulons revivre ces tragédies”, a-t-il affirmé et exhorte les autorités actuelles à considérer ce procès comme un tournant pour la nation.
Il a également rappelé que, malgré la justice rendue, la réconciliation nationale reste une priorité. “Nous traversons une phase cruciale de la transition, qui nécessite la participation de tous les élites, filles et fils du pays”, a-t-il expliqué. Monsieur Diallo a insisté sur la nécessité de promouvoir la concorde, le pardon et l’unité.
Dans un appel direct au président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, le président du PLP a demandé de garantir la paix et la sécurité de tous les Guinéens. Il a appelé à la fin des répressions violentes, des détentions arbitraires d’activistes politiques et de journalistes, et des multiples violations des droits de l’homme. “Le harcèlement des partis politiques et les règlements de comptes doivent cesser”, a-t-il martelé, évoquant notamment la mort tragique du Général Sadiba Koulibaly.
“Notre chère patrie a trop pleuré”, a déclaré Monsieur Diallo. “Il est inacceptable que notre jeunesse continue de perdre la vie en réclamant ses droits légitimes : épanouissement, emploi et sécurité.”
Enfin, il a rappelé au Général Mamadi Doumbouya les motivations du coup d’État du 5 septembre 2021 et les promesses faites lors de son investiture. “Le peuple de Guinée vous regarde”, a-t-il conclu, appelant à un avenir de paix et de prospérité pour tous les guinéens.
Kadiatou Tello Baldé pour lunique360.com