Égypte : des migrants guinéens partagés entre peur et angoisse

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Depuis quelque temps, les migrants guinéens vivant en Égypte tirent le diable par la queue. Face à cette situation, ils organisent des sit-in et publient des vidéos sur les réseaux sociaux pour dénoncer leurs conditions de vie.

Contacté par notre rédaction ce lundi 24 juin 2024, Diakité Lansana, président du Mouvement pour l’amélioration des conditions de vie des Guinéens en Égypte, a décrit le calvaire qu’ils subissent dans ce pays depuis un certain temps.

« Nous avons été agressés par la police égyptienne avec l’autorisation de nos diplomates, Monsieur Fodé Moussa Bangoura, chargé d’affaires, et Monsieur Fodé Camara, consul. Depuis longtemps, les Guinéens sont maltraités dans ce pays et nous nous sentons abandonnés par nos autorités diplomatiques. De nombreuses filles croupissent dans les prisons égyptiennes, plus d’une centaine y sont depuis plus de six mois, certaines depuis cinq mois. Nos autorités diplomatiques restent indifférentes, comme si rien ne se passait. Elles ne prennent pas au sérieux la situation de nos sœurs incarcérées. Les autorités égyptiennes ont adressé une lettre à l’ambassade de Guinée stipulant qu’à partir du 30 juin, tout étranger en situation irrégulière ne pourra plus se rendre à l’hôpital, n’aura plus accès aux bus, bref, à tous les services gérés par l’État égyptien. Ils ont également demandé aux bailleurs de mettre dehors tous les étrangers en situation irrégulière. Une fois dehors, c’est la prison qui les attend », a-t-il déclaré.

Avec une ferme volonté de retourner en Guinée, une compatriote s’agenouille dans une vidéo et demande l’aide du président de la transition. « Depuis un bon moment, nous vivons un calvaire total ici en Égypte. Ils ont ordonné aux militaires de ne pas nous laisser approcher de l’ambassade. Ils nous frappent comme ils veulent, nous fouillent, nous volent, même nos téléphones ont été confisqués, et ils ont déchiré le drapeau guinéen. Ils nous ont dit de quitter leur territoire d’ici le 30 de ce mois. Ils nous arrêtent de jour comme de nuit. Nous voulons retourner sur notre sol natal. Général Doumbouya, nous sommes tous vos enfants, il faut nous venir en aide, pour l’amour de Dieu. Si vous ne le faites pas, nous ne savons plus quoi faire face à cette situation. Aidez-nous », a-t-elle supplié, appelant à l’aide des autorités de la transition.

Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com

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