Renforcement des capacités des journalistes en charge de la couverture médiatique du procès des événements du 28 septembre.
La cellule de communication du procès du 28 septembre 2009 en collaboration avec le ministère de la justice et des droits de l’homme entend former 80 journalistes venus de différents médias publics et privés. C’est un atelier de formation des journalistes en charge de la couverture médiatique du procès des événements du 28 septembre 2009. Cette rencontre des hommes de médias se situe dans le cadre du projet de renforcement de la gouvernance de la justice en Guinée.
Durant trois jours, ces journalistes seront outillés entre autres sur les techniques de la désinformation, les médias à l’usage des concepts juridiques de base et le facteur Checking.
C’est le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme qui a donné le coup d’envoi ce mercredi 03 janvier 2024, pour ce premier jour du deuxième groupe de cette session de formation.
D’entrée de jeu, le premier responsable de la justice en Guinée a d’abord remercier la cellule de communication du procès des événements du 28 septembre, avant d’inviter les journalistes a plus de responsabilités. << La première réussite d’un procès, dépend de sa couverture médiatique. Ce sont les médias qui sont suivis aujourd’hui dans nos différentes langues, mais aussi sur la base de la langue officielle, qui est le français. Sauf que les médias ne maîtrisent pas les concepts juridiques. Lorsqu’ils sont invités à couvrir un tel procès, il faut faire en sorte qu’ils soient outillés pour éviter que l’information qui doit être collectée, traitée et diffusée, soit vraiment des informations authentiques qui ne sortent pas du cadre légal. Nous sommes à la phase des témoignages. Vous avez, un autre pan du dossier qui est en train d’être examiné de façon indépendante par des juridictions. Je crois qu’à l’issue de ça, les médias vont être outillés et que désormais, lorsqu’on doit parler de ce procès, pendant et après les audiences, Il faut que chaque acteur sache que chaque mot a sa place, chaque geste à ce procès peut avoir un impact à la fois positif et négatif. D’où beaucoup plus de responsabilités.
Parce que l’objectif de ce procès, ce n’est pas contre une région, pas contre une ethnie. C’est pour pouvoir rendre justice, permettre à des accusés de se défendre, et aux victimes d’avoir à la réparation. Et dans tout ça, renforcer la paix, l’unité, la réconciliation entre tous les guinéens. Surtout la justice que nous avons tant clamé pour toutes les personnes qui ont perdu la vie. Donc il ne faut pas en rajouter, il faut apaiser, il faut faire en sorte que chaque propos n’ait pas un impact négatif sur le vivre ensemble. C’est pourquoi je félicite encore tous les acteurs de la presse, y compris la presse privée. Parce qu’il faut reconnaître que vous avez révolutionné le monde médiatique. Donc je crois que vous pouvez jouer un grand rôle dans le cadre de ce procès en toute responsabilité>> à indiquer Alphonse Charles Wright.
Kadidja Soumah pour lunique360.com