Guinée : Un Code de bonne conduite disponible pour une synergie entre médias et force de l’ordre, en temps de manifestations
A l’issue d’une conférence de presse animée ce jeudi 10 août 2023 à Conakry, les membres de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée (AMDH), ont rendu public le Code de Bonne Conduite des Journalistes, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Ce document va desormais servir de guide, quant à la couverture des manifestations sociopolitiques en République de Guinée. Devant les représentants des ministères de la sécurité, celui de la justice, de la défense nationale, mais aussi des organisations de presse et la société civile guinéenne, les initiateurs ont mentionné que le but est de garantir la prochaine collaboration entre médias et hommes de tenue ( gendarmes et policiers) une fois sur le terrain, ceci pour une meilleure protection des journalistes.
« Toutes les fois que vous devez couvrir une manifestation politique, prenez désormais le temps de lire ce document la veille. En 15 minutes, vous pouvez le lire deux reprises, puisqu’il n’est pas volumineux. Ça vous permettra de savoir comment vous devez non seulement vous comportez sur le terrain, mais prendre connaissance de vos droits et vos limites. Nous faisons la même recommandation à la hiérarchie de défense et de sécurité, spécifiquement les agents qu’on déploient sur le terrain. En le faisant, on aura sans doute moins de problèmes avec la presse. Et à partir de cette date, on espère que les plaintes ne seront plus nombreuses», a espéré le Secrétaire général du Syndicat de la Presse Privée de Guinée, Sékou Djamal Pendessa.
Pour davantage garantir cette protection de la vie des journalistes, le porte parole de la police a insisté sur l’identification du journaliste une fois sur le terrain de manifestation, ( gilet, badge, matériels de travail).
« Tout est déjà dans ce guide. Un journaliste qui vient habillé en gilet avec son matériel, le policier ou le gendarme n’osera pas le toucher. Mais si vous êtes sans identifiant, ça devient très difficile pour vous protéger. Lorsque vous vous distinguez des manifestants, il n’y a pas de raison qu’un policier ou un gendarme vous touche. Et si jamais il vous interpelle, mettez vous à sa disposition, informer rapidement votre rédaction pour dire que vous avez été retenu à tel ou tel niveau par les forces de l’ordre», a mentionné Colonel Mory Kaba, avant de confier qu’un comité de suivi qui va veiller quant au respect de ce code qu’il promet sa vulgarisation.
Comme pour dire que la bataille est loin d’être gagnée, les responsables ont envisagé la seconde édition de ce Code qui sera également soumis aux acteurs sociaux politique dans les jours et mois à venir.
Kadidja Soumah, pour lunique360.com