Transport : le métier de moto taxi est en pleine expansion à Conakry
Il est temps de reconnaître l’importance de la conduite de motos taxis dans la ville de Conakry, où plusieurs jeunes travaillent avec beaucoup de dévouement. Le manque de clients répétitifs et les intimidations des patrons de mots avec l’élévation du prix des recettes sont les seuls obstacles auxquels ils sont confrontés. Malgré cette réalité assez compliquée selon eux, il y a également d’autres conducteurs qui viennent d’ailleurs en profitant des clients qui ne sont pas dans leur zone de travail.
Lamarana Barry, responsable des conducteurs de moto dans la zone de Ratoma, dit avoir établi une règle qui interdit cette pratique entre les motards qui viennent d’une autre commune. << Entre nous ici dans la commune de Ratoma, on se connaît très bien. Si tu n’es pas enregistré ici tu ne dois pas prendre le client dans notre zone. Si un étranger est parmi nous directement on connaît. Parce qu’on a nos gilets et nos badges de travail, si tu viens alors qu’on n’a pas vu tout cela sur toi on va savoir que tu es venu ailleurs pour prendre nos clients. Une pratique qu’on a bien interdite. Si nos camarades pouvaient comprendre et arrêter cela, ça serait normal. Chaque commune a ses taxis motos et si toi tu laisses ta commune et venir prendre les clients chez les autres alors que vous êtes tous confrontés aux mêmes réalités. Cela n’est pas normal. Tout le monde sait que c’est pas facile d’avoir les clients. Quand on prend ces genres de personnes qui travaillent de la sorte dans notre zone on les envoie directement dans notre grande agence pour les suites des enquêtes >>, a-t-il expliqué
Cependant, pratiquer cette activité de moto taxis n’est pas facile. Selon Lancinè Fofana, certains conducteurs font face à des contraintes avec les propriétaires de moto. << Il y a beaucoup d’incompréhension, beaucoup de problèmes entre nous et les patrons de motos. Si un patron achète une moto pour te donner et te dire de travailler pour lui, il te dit de lui donner chaque jour 50 milles. Avant on gagnait 50 milles chaque jour mais maintenant c’est très compliqué. Quand tu dis de leur donner forcément 50 milles pendant qu’on est confronté au problème de carburant et autres difficultés sans compter ce qu’on doit manger, finalement tu seras obligé de laisser la moto. Tu vois, c’est là que ça crée beaucoup de difficultés parce que les patrons ne voient toujours pas les réalités du terrain. Eux ils oublient la situation actuelle pour nous parler de leur problème de recette alors que c’est pas nous c’est le moment. C’est très difficile surtout affaire de clients en ce moment >>, a-t-il déploré.
Pratiquer le métier de moto-taxi peut être un défi non seulement en travaillant avec les patrons de moto, mais aussi en raison du manque de clientèle. Notamment parce qu’ils sont également confrontés à des accidents de la route.
Mamadi Bérété pour lunique360.com