Trafic international de cocaïne : le ministère public requiert 10 ans de réclusion criminelle contre une mère de famille
Marchand de profession, Ciré Keira a comparu devant le tribunal criminel de Mafanco ce mercredi 27 novembre 2024. Elle est traduite devant ce tribunal pour trafic international de cocaïne, cette infraction est prévue et condamnée par les dispositions des articles 812-819 du code pénal.
Selon les informations, c’est une femme qui semblerait étre malade qui devrait se rendre au Maroc où elle était sensée recevoir des soins médicaux. Elle aurait profité de ce déplacement pour transporter une quantité de 7,4 kg de cocaïne dans sa valise.
Dans sa déposition, cette mère de famille a rejeté les faits pour lesquels il comparaît devant ce tribunal criminel. “J’étais malade, je devais voyager pour mes soins, le jour de mon voyage pour le maroc une fois dans la cours de l’aéroport une dame du nom de Sôkô m’avait demandé de voyager avec pour le Maroc, j’avais refusé mais je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai accepté de transporter sa valise. On a rajouté mes habits au contenu de sa valise, j’ai vu des cubes Maggi dedans, je ne lui connais pas ni son contact ni celui qui devrait recevoir le colis il a juste pris ma photo pour transmettre à celui qui devrait la recevoir. Je suis montée dans le vol c’est de là-bas qu’on m’a appelé pour m’arrêter. C’est ma bonne fois qui m’a mis dans cette situation. Pardonnez-moi ce colis ne m’appartenait pas ”, a-t-elle soutenu.
C’est dans ce climat que le président du tribunal criminel a déclaré les débats clos et ordonné les réquisitions et plaidoiries.
Convaincu de la culpabilité de dame Ciré Keira, le ministère public a dans ces réquisitions demandé au juge de la retenir dans les liens de prévention et pour la répression, il a requis 10 ans de réclusion criminelle, au paiement d’une amende de 500 millions de francs guinéens et ordonné la destruction des 7,4 kg de cocaïne saisie.
Pour sa part, l’avocate de la défense a plaidé coupable dans ce dossier et demandé la clémence du tribunal.
“J’ai plaidé coupable puisque la chose a été retrouvée avec nous, mais cette chose ne m’a jamais été présentée comme scellée. Je demande la clémence du tribunal parce ma cliente n’est pas capable de commettre un acte pareil. Le juge est l’arbitre dans cette affaire. Pensez à la vie de cette dame et celle des 7 enfants qu’elle a en sa charge”,
Le juge audiencier, Mohamed Sangaré a renvoyé l’affaire pour décision être rendue le 3 décembre 2024.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com