TPI de Mafanco : l’ouverture des débats dans une affaire de vol et recel
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C’est dans une atmosphère tendue que s’est ouverte, ce lundi 21 octobre 2024, au tribunal correctionnel de Mafanco, les débats dans le dossier opposant un militaire en service au camp Alpha Yaya Diallo à un groupe de jeune dont Cheick Abas Saty Sidibé, Bangaly Condé et 6 autres en fuite et sans renseignements depuis plusieurs Mois. Moussa Diallo traîne ces jeunes en justice pour vol et recel, des faits prévus et punis par les dispositions de l’article 373 485 du code pénal.
Dans son audition, le premier prévenu a nié les charges pour lesquelles il comparaît devant cette juridiction.
“Un jour vers 22h Alhassane Camara et Sidiki Condé sont venus me rencontrer qu’ils voulaient me confier de l’argent, qu’ils n’avaient pas confiance à Mohamed qui le détenait déjà, jai refusé et je n’ai pas cherché à connaître la provenance de l’argent. Le matin j’ai appelé Bangali, je lui ai expliqué, il s’est rendu là-bas, ils l’ont expliqué la situation. Deux jours après, Bangaly m’a rappelé et informé qu’il avait réçu l’argent. Je ne savais pas si y’avait eu un vol là-bas dans cette famille. Sidiki m’a qu’en même dit que le montant total était de 130millions”, a fait savoir, Cheick Abas Saty Sidibé.
Prenant la parole devant le président du tribunal, Bangaly Condé quant à lui a reconnu avoir reçu 3900 dollars, 1000 euros et 82 millions de francs guinéens des mains de son frère et ces amis qui planifiaient leur voyage pour l’étranger.
“Alhassane et Ibrahima avaient l’initiative de voyager, un petit matin Cheick m’a appelé d’aller à Yimbaya chez Alhassane Camara, il m’a informé qu’ils ont confié l’argent de leur voyage à mon frère pour qu’il leur aide dans leur projet. 22h 23h Cheick a dit à Youssouf de me remettre l’argent, j’ai gardé pour le voyage de Hassane Diakité Sidikiba mon frère et Ibrahima Touré qui sont actuellement en Espagne, j’ai gardé l’argent presque un mois, c’est à cause de mon sérieux cet argent m’a été confié. Je n’ai jamais utilisé cet argent pour des fin personnelles, mais plutôt pour les aider dans les problèmes qu’ils vont rencontrer en cours de chemin. Lorsque j’ai compris que Cheick avait été arrêté, je me suis déplacé pour Coyah pour me mettre à l’abri et c’est là-bas que j’ai été arrêté. J’ai refusé les montants de 82 millions de francs guinéens, 3900 dollars et 1000 euros, après toutes les dépenses, c’est 3600 dollars 430 mille qui était resté avec moi, cette somme à été remise au Colonel qui m’a arrêté”, a-t-il expliqué.
De son côté, Capitaine Moussa Diallo, le militaire poursuivant dans cette affaire, a expliqué la scène en ces termes.
“Jai été victime de vol au camp Alpha Yaya Diallo, ce jour j’étais à l’école militaire et j’étais en préparation de mon baptême. La mère de ma femme était malade, donc elle faissait la navette entre le camps et à Gbessia port chez sa mère. Un jour madame m’a dit qu’elle voulait envoyer les poissons pour garder au frigo, c’est ainsi qu’elle a remis les clés à Hassane son neveu pour se rendre, en allant, il est parti avec ses grands, ils sont passés par le petit portail pour avoir accès à la cours du camp. Ils ont défoncé la porte de ma chambre, fouillé, volé de l’argent. Le matin madame m’a appelé pour me dire qu’Hassane n’a pas passé la nuit à la maison. J’ai directement appelé le sous lieutenant à qui j’avais confié la clé de ma chambre d’aller faire le constat, arrivée il m’a appelé et fait le compte rendu. J’ai demandé une permission d’une semaine à l’état-major chose qui à été acceptée. Je suis venu j’ai porté plainte au niveau de la hiérarchie, ils m’ont encouragés de retourner suivre mes cours et de rester serein. J’étais en train de mener mes investigations de mon côté. Hassane a appelé sa mère qui vit au Sénégal qu’il veut la rejoindre. Cette dernière lui a dit de retourner l’argent qu’il a volé. D’investigations en investigations la hiérarchie a identifié Cheick, je suis allé lui voir il a nié, mais son numéro a été identifié par le commissariat, il a été arrêté et il avait à son tour dénoncé Bangaly qui a été arrêté derrière une montagne de Coyah. Ils sont passés par le sage de la communauté de Wassolon pour me demander pardon, quand je leur ai expliqué ils n’avaient plus rien à dire. Ils ont pris 20.000 euros, 55 millions de francs guinéens, 6.500 dollars” a-t’il soutenu avant de faire face aux questions des avocats de la défense.
Est-ce que madame savait que tu avais ce montant là-bas ?
-Non, devant Dieu.
Avec votre salaire est-ce que vous pouvez avoir ce montant chez vous ?
-Demandé qui est le capitaine Moussa Diallo ? J’ai pris part à plusieurs opérations, j’ai été plusieurs fois au front. L’argent m’appartient
C’était pas mieux de déposer ce montant à la banque ?
-Si je dépose chez moi c’est un crime ?
Avez-vous la preuve qu’un montant a été confié à Cheick ?
-Oui il a fait des transactions
L’avocat de Bangaly a sollicité l’application des dispositions des articles 235-240 et 242 du code de procédure pénale, et demandé d’accorder la liberté provisoire à son client Bangaly Condé car selon lui son client depuis le début de cette procédure son lien aucun cas il n’a été un frein pour la manifestation de la vérité.
C’est ainsi que la demande de mise en liberté provisoire du détenu Bangaly Condé demandé par son conseil a été rejetée par le tribunal et ordonné le renvoie de l’affaire au 4 novembre 2024 pour la suite des débats.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com
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