TPI de Mafanco : le juge ordonne la libération d’un artiste pour insuffisance de preuve
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Accusé d’avoir violé quatre filles toutes des mineurs au moment des faits, Karamoko Kanté (artiste) a comparu ce vendredi 26 Avril 2024, devant le tribunal criminelle de Mafanco. Ces faits sont prévus et punis par l’article 268 du code pénal.
En détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 07 septembre 2018, Karamoko Kanté a rejeté les faits qui lui sont reprochés et affirme être victime d’un faux problème qui lui a pris plus de 5 ans de sa vie artistique. « Je ne reconnais pas les faits vis-à-vis des filles. J’ai eu le problème avec une fille mais je n’ai pas eu de relation avec elle. Mon oncle qui habitait à Dabompa, m’a appelé pour dire que mon petit est décédé. Ce jour, j’ai pas été au studio, je me suis rendu à Dabompa. Au retour, j’ai décidé d’emprunter la corniche parce qu’il y avait assez de poussière sur la route principale. A quelques mètres du goudron, un groupe de personnes qui était à la poursuite des jeunes, venait derrière moi qui criait au violeur. Dans cette panique, je suis tombé dans un caniveau. J’ai eu une fracture au pied. Une femme est venue s’arrêter sur moi pour me dire que je suis l’un de ces jeunes. Vu la douleur que j’avais, je ne comprenais rien. Ils m’ont conduit au commissariat central. Après un moment, une foule est partie pour demander qu’on me mette à leur disposition. Un agent est sorti pour faire les tire de sommation. La foule s’est dispersée », a-t’il expliqué.
Par contre, le père de l’une des victimes soutient que ce présumé coupable/ accusé est celui qui a été reconnu par les victimes. « Je suis le père de Ramatoulaye Diallo, il ya eu une série de viol dans notre quartier. Ce soir, une fille était partie acheter du maïs, après, j’ai dis à ma fille si elle en voulait d’aller acheter aussi. Je lui ai donné 1000f et elle est partie. De là-bas, elle a rencontré ce dernier là-bas. Il lui a dit qu’il avait les habits pour ma femme, ma fille lui a suivi par naïveté, ils sont partis arriver à un niveau où l’enfant voulait se retourner mais il lui a obligé à le suivre. Ils sont partis dans la forêt de Dabompa, c’est de là-bas qu’il a abusé d’elle. Comme ma fille avait trop duré, nous avons commencé à la chercher. Quand nous l’avons retrouvé elle était déjà victime d’un viol. Après cela, un jour cet homme était de passage, quand il voulait récupérer une autre personne parmi un groupe de filles, elles se sont mises à crier au violeur, dans cette panique, il est tombé dans les fossés et fracturé son pied. Nous l’avons arrêté et conduit au commissariat central. Les filles l’ont automatiquement reconnu sur sa photo qui a été prise après son arrestation », a-t-il soutenu.
Le procureur a dans ses réquisitions demandé l’ordonnance de renvoi pour insuffisance de preuve contre le nommé Kanté.
Siégeant sur place, le président Thierno Oumar Barry a ordonné la libération du présumé violeur, Karamoko Kanté, pour insuffisance de preuve.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com
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