Procès du massacre du 28 septembre 2009 : « Il faut réclamer les corps auprès de l’ancien chef d’état-major général des armées, Oumar Sanoh. » Me Bombi Mara
Dans la dernière étape de son déroulement, incluant les réquisitions et les plaidoiries, le procès concernant les tragiques événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 27 mai avec les avocats de la défense. Me Bombi Mara, défenseur du Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, a été le premier à plaider pour les accusés.
L’avocat a fermement soutenu que son client n’était pas présent au stade le jour du massacre du 28 septembre 2009. Par conséquent, Me Bombi Mara affirme que son client, le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ne peut être condamné. Il a déclaré que le tribunal devrait plutôt se pencher sur la gestion des corps par Oumar Sanoh, le chef d’état-major général des armées à l’époque des faits. “Relativement à la gestion des Corps, les choses ont été très claires. Le chiffre que brandit le ministère public comme étant un trophée de guerre. Mais le ministère public veut simplement tourner le tribunal. Sinon les 58 Corps ont été véritablement déclarés à mon client Colonel Abdoulaye Chérif Diaby. Le colonel Valentin qui est passé ici l’en a confirmé. Professeur Hassane qui était l’administrateur des morgues en a confirmé d’avoir reçu 54 Corps et les autres corps ont été complétés lorsque les autres corps sont arrivés au niveau de la morgue de Donka par d’autres personnes décédées qui n’ont rien n’a avoir avec les événements du 28 septembre. Ce qui fait 31 de ces corps ont été remis à leurs parents parce que c’étaient identifiés. Les 27 corps sont partis à la mosquée Fayçal pour la réception en présence de la commission de réception des corps, présidée par l’ancien ministre en présence des chefs religieux, notamment mon seigneur gomez. Sur les 27, il y en a eu 2 qui ont été identifiés. Le Professeur Hassan a dit ici dans cette salle que les 25 corps ont été enterrés dans le cimetière de Camayenne. Quand Colonel Oumar Sanoh dit qu’il a reçu un appel de la part d’une la croix rouge et qu’il a autorisé la sortie de 4 camions, ces camions ont été conduits par les chauffeurs sous l’autorisation du chef d’état major gêner Oumar Sanoh. Ces camions sont arrivés au stade, ils ont ramassé des corps. Il n’est pas descendu de son bureau pour regarder il n’a pas non plus appelé le ministre de la santé, ni le président Dadis.
Comment voulez-vous qu’on vienne tendre la main au colonel Abdoulaye Chérif Diaby parce que ses crimes c’est d’être nommé ministre de la santé.
Les corps doivent être demandés dans les mains de l’ancien chef d’état major des armées qui est Oumar sanoh. Pourquoi le procureur l’a laissé partir ? Pour quel motif? Pour quelle raison ?”, s’est-il interrogé.
Mohamed Marie FOFANA pour Lunique360.com