Le Paludisme : Une menace saisonnière avec la multiplication des moustiques femelles

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Malgré les plaintes croissantes concernant la détérioration des conditions de vie des populations vulnérables en Guinée, une autre menace vient s’ajouter : la recrudescence du paludisme, liée à la multiplication des moustiques dans les eaux stagnantes. Avec le début de la saison hivernale, la propagation de cette maladie devient plus rapide, inquiétant non seulement la population mais aussi les professionnels de la santé, qui multiplient les appels à la vigilance.

Pour mieux comprendre cette maladie, ses modes de transmission, ses symptômes et les traitements disponibles, l’une de nos journalistes a interrogé un médecin.

“Le paludisme est très répandu en cette période hivernale”, explique le Dr Diop, du centre de santé médico-social de Simbaya Gare. “Cette maladie infectieuse, principalement tropicale, est causée par des parasites du genre Plasmodium et se transmet par la piqûre d’un moustique femelle infecté. La recrudescence du paludisme en cette saison s’explique par l’augmentation de la population de moustiques, notamment de l’Anophèle, qui prolifère durant cette période.”

Concernant la prévention, Dr Diop recommande vivement l’utilisation de moustiquaires imprégnées (MILDA) disponibles dans toutes les structures sanitaires, ainsi que l’utilisation de climatiseurs, bien que cette méthode ne soit pas infaillible. “La meilleure protection reste l’utilisation de moustiquaires”, insiste-t-il. “Il existe également un vaccin accessible dans certaines zones de la sous-région.”

Les symptômes les plus courants du paludisme apparaissent généralement 10 à 15 jours après la piqûre d’un moustique infecté. “Les premiers signes incluent une fièvre élevée de 38 à 39 degrés, des céphalées intenses, des frissons, de la transpiration, ainsi que des douleurs articulaires et une fatigue générale. Ces symptômes peuvent évoluer vers des vomissements intermittents et une jaunisse. Si le paludisme n’est pas traité à temps, il peut entraîner des complications graves, comme la perte de connaissance, le coma, et même la mort”, avertit le médecin. Il ajoute que le paludisme peut également causer des complications rénales et une déshydratation sévère due aux vomissements.

En ce qui concerne le traitement, Dr Diop précise que plusieurs antipaludiques sont disponibles. “Les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine sont couramment utilisées contre le paludisme à P. falciparum. La chloroquine est encore efficace pour traiter l’infection à P. vivax dans certaines régions. La primaquine, quant à elle, aide à prévenir les rechutes des infections à P. vivax et à P. ovale.”

Face à la recrudescence du paludisme, il lance un appel au gouvernement de la transition : “Nous recevons quotidiennement entre 15 et 20 patients atteints de paludisme. Il est important que l’État rende les traitements gratuits, tant dans le secteur public que privé, et que les tests de diagnostic rapide (TDR) soient également accessibles gratuitement dans le secteur privé. C’est une question de vie ou de mort.”

Kadidja Soumah pour lunique360.com

 

 

 

 

 

 

 

 

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