Kissidougou: un homme d’une cinquantaine d’années se donne la mort par fusillade

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Il s’agit de Alhassane Diallo âgé d’une cinquantaine d’années marié à deux femmes et père de trois enfants qui s’est donné la mort par coup de fusillade, ce vendredi 05 Avril 2024, dans la préfecture de Kissidougou précisément dans le quartier Sogbè 3.

Fatoumata Binta Diallo, épouse du défunt revient sur les circonstances du décès de son mari. « Mon mari s’appelait Alhassane Diallo, il était découragé ces derniers temps. Je ne savais pas pour quelle raison. Nous sommes des natifs de Labé. Mais il est né et a grandi ici. Hier quand il est revenu de la ville, il m’a dit que les gens lui reprochait d’avoir les yeux rouges, il est parti acheter le médicament j’ai moi même mis sur ces yeux. Ensuite, il m’as raconté que dès qu’il met les pieds à la mosquée que les gens s’éloignent de lui, je lui ai dit de ne pas mélanger les choses parce que les gens savent bien qu’il n’est pas un soûlard, toute la nuit il marchait dans la cour….Ce matin très tôt, il m’a réveillé et m’a informé qu’une de nos tante de Labé était morte. Nous avons appelé pour présenter nos condoléances. Peu de temps après, il m’a dit qu’il ne retenait plus rien de cette tante. Ensuite, il est parti dans la grande famille et il m’a appelé pour aller les saluer là-bas. Je lui ai dit d’accord. Après, il m’a rappelé que si j’y étais je lui ai dit non, il est revenu jeter un coup d’œil dans mon atelier par la fenêtre, il a pris la moto pour partir et est encore revenu. Je lui ai dis qu’il était l’heure de la prière du vendredi, il a dit qu’il était venu se laver avant d’aller à la mosquée. Il a pris un peu de temps à la terrasse, j’ignorais qu’il était déjà parti à la maison. Entre-temps, j’ai entendu un coup de fusil. Après, j’ai commencé à l’appeler. Je suis allée l’appeler vers la fenêtre mais il ne répondait pas. J’ai couru pour rentrer et je l’ai trouvé dans un bain de sang », explique Fatoumata Binta Diallo épouse du défunt.

Interrogé, Dr Doukouré Siaka, le médecin légiste du district sanitaire de Kissidougou a fait savoir qu’il a été responsable de sa propre mort. « Parce qu’il s’est fusillé. On a vu qu’il a introduit le calibre dans sa bouche et il a mis la gâchette. Finalement, on a vu que toute la cervelle était extériorisée et la mâchoire complètement broyée. La matière grise est là et il baigne dans une natte de sang » , a-t-il fait savoir.

Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com

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