Kissidougou : la profanation d’une tombe à Djikourani laisse la communauté sous un choc
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Le vendredi 9 août 2024, un sombre événement a bouleversé la paisible commune urbaine de Kissidougou. Dans le quartier de Sogbè 2, secteur Djikourani, une tombe a été profanée, et le corps du défunt, récemment enterré, a été déterré et emporté, laissant les habitants stupéfaits et inquiets pour l’avenir de leur communauté.
Lanciné Cissé, président de la jeunesse de Djikourani, n’a pas caché sa consternation face à cet acte odieux, qu’il qualifie de premier du genre dans son quartier. « C’est la première fois qu’un tel cas se produit ici, » déclare-t-il, visiblement ému. Il raconte qu’il y a à peine un mois, un enfant avait été enterré dans ce cimetière. C’est en creusant une nouvelle tombe que les jeunes ont fait la macabre découverte : le corps de l’enfant avait été déterré et emporté avec tout ce qui se trouvait dans la tombe, y compris son linceul.
Face à cette situation, Lanciné Cissé lance un appel pressant aux autorités pour la clôture urgente du cimetière de Djikourani. « Nous avons déjà érigé cinq rangées avec les fonds collectés dans le quartier et grâce à la générosité de personnes de bonne volonté, » explique t-il. Cependant, il souligne l’importance de finaliser les travaux et d’assurer une surveillance continue du site, malgré les conditions difficiles actuelles.
Contrairement à Lanciné Cissé, Oustaz Aboubacar Camara, le deuxième imam de Djikourani, n’est malheureusement pas surpris par cet acte ignoble. Il affirme qu’il s’agit de la troisième fois qu’un tel incident se produit depuis qu’il réside dans ce quartier. « C’est un comportement totalement contraire aux valeurs de l’Islam, » déplore-t-il avec amertume. « Déterrer un corps est un acte haram, inadmissible aux yeux de notre religion. Si ces malfrats sont retrouvés, ils doivent être sévèrement punis. »
Pour l’heure, la destination du corps emporté reste inconnue, et les auteurs de cet acte odieux circulent encore librement. L’inquiétude grandit parmi les habitants de Djikourani, qui attendent des autorités qu’elles agissent rapidement pour identifier et punir les responsables.
Cet incident, au-delà du choc et de l’indignation qu’il suscite, met en lumière la nécessité urgente de sécuriser les lieux de repos de nos défunts, afin de préserver la dignité des familles et des communautés.
Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com
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