Insalubrité à Conakry : les citoyens expriment leurs inquiétudes -

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Ces derniers temps, la capitale Conakry fait face à une insalubrité grandissante. Dans plusieurs quartiers de la ville, notamment dans la commune de Ratoma, des tas d’ordures s’entassent un peu partout.

Les bacs à ordures installés le long de la route “Le Prince” débordent. Une situation qui préoccupe les citoyens, lesquels ont accepté de répondre à nos questions ce vendredi 10 janvier 2025.

Sur le tronçon Hamdallaye-Bambéto-Cosa, par exemple, les poubelles publiques placées au bord des routes pour faciliter la collecte des déchets se transforment en dépotoirs.

Ces poubelles sont envahies par les ordures, ce qui perturbe non seulement la fluidité de la circulation, mais dégage également des odeurs nauséabondes.

Ousmane Diallo, habitant du quartier Bambéto, pointe un doigt accusateur vers l’État. « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour rendre la capitale propre. Cela fait parfois des mois sans que les camions ne viennent ramasser les ordures. L’État est incapable », déplore-t-il.

En revanche, Oumar Camara, chauffeur de taxi, dénonce l’incivisme. « Les citoyens ne sont pas responsables. En tant que citoyens, nous devons être les premiers acteurs pour que notre capitale soit propre. L’État a fait un premier pas en installant des poubelles pour que les camions puissent collecter les déchets. Mais les gens refusent de s’abonner et viennent remplir les poubelles au bord de la route. Cela donne une mauvaise image à notre pays », a-t-il indiqué.

Pour comprendre les causes exactes du retard dans la collecte des ordures, nous avons tenté de contacter l’ANASP (Agence Nationale de l’Assainissement et de la Salubrité Publique), mais en vain.

Récemment, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a pris des mesures pour l’assainissement de Conakry, confiant désormais la responsabilité de cette mission aux communes.

Neneen Bah pour lunique360.com