Flambée des prix des denrées alimentaires: “le gouvernement est à la base de l’augmentation des prix”, selon N’bany Sidibé
Le gouvernement guinéen à travers le ministère du commerce a revu la semaine dernière, l’augmentation du prix des denrées de première nécessité dans le pays. Ces protocoles ont porté sur le riz, le sucre, la farine de blé, l’huile, l’oignon et les produits carnés. Cette augmentation vertigineuse à été dénoncée par la population, mais également par les associations des consommateurs notamment.
Le président de l’union pour la défense des consommateurs en Guinée que nous avons joint ce jeudi 08 février 2024, condamne avec la dernière énergie, ce protocole signé par le gouvernement.
<<Nous avons assisté dans un premier temps une réunion de concertation mais très malheureusement, le ministère du commerce a signé un protocol d’accord annonçant l’augmentation des prix des denrées de première nécessité, que nous condamnons avec la dernière énergie. Parce que non seulement l’augmentation est exagérée, mais les arguments qu’ils ont eu à tenir, ce n’est pas les arguments qui tiennent.
Aujourd’hui quand vous prenez un sac de sucre qui était a 360.000 fg, le même sac va jusqu’à 440.000fg ça veut dire c’est une augmentation de 80.000fg. Et lorsque vous prenez des riz, c’est à dire deux catégorie de riz plafonnée (de 5% brisures et 25% de brisures), il y avait une catégorie de riz dont le prix plafond était 265.000 fg. Aujourd’hui non seulement ils ont fusionné les deux à un prix plafond de 340.000fg soit une augmentation de 75.000 fg sur un sac, ce qui est extrêmement grave en cette période de précarité où les activités économiques sont à ralentit. C’est pourquoi nous rejetons ce protocole d’accord>>, a déploré N’bany Sidibé.
Pointant du doigt le gouvernement d’être à la source de toute autre augmentation sur le marché, le président de l’union pour la défense des consommateurs en Guinée, compte s’unir aux autres organisations pour lutter contre cette augmentation des prix de première nécessité. Sur ce, il interpelle les autorités en charge de bien vouloir revenir aux meilleurs sentiments.
<<Nous allons nous associer aux syndicats qui ont mis ça dans leur plateforme revendicative, qui demande la diminution du prix des denrées de première nécessité. Nous allons nous joindre à tous les efforts dans les jours à venir, pour lutter contre la cherté des prix, et nous demandons à madame la Ministre du commerce, le ministre du budget, de tout mettre en œuvre de ramener les prix, a un niveau faible parce que, le prix de l’oignon a augmenté, le sucre, et toutes les denrées aujourd’hui. Donc ça veux dire que le gouvernement est à la base de l’augmentation des prix dans les autres secteurs. C’est pourquoi nous condamnons et nous demandons à ce qu’il y ait une renégociation>> a t-il suggéré.
Kadidja Soumah pour lunique360.com