Existence massive de bétails venus du Mali dans la région: la confrérie des chasseurs traditionnels de Kankan lancent un signal fort aux autorités de la région

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L’existence massive des bœufs venus de la République sœur du Mali, devient un sujet de plus en plus préoccupant pour les agriculteurs et la confrérie des chasseurs traditionnels (Donzos), dans la savane guinéenne.

 

S’adressant au nom de l’union nationale des chasseurs traditionnels de Guinée, le premier responsable au niveau régional de Kankan Moussa Koulibaly dégage les difficultés auxquelles ils font face. Ces chasseurs traditionnels se disent confrontés à plusieurs  complications concernant ces bœufs dans toute la région la Haute-Guinée. ‘’Nous avons constaté que ce sont le ministère de l’Environnement et de l’Agriculture qui ont signé un accord de partenariat avec d’autres pays africains, que les éleveurs de ces pays peuvent faire venir leurs bœufs chercher le pâturage en Guinée, parce qu’il y a de quoi nourrir le bétail. Mais, dans cet accord, il est écrit qu’ils doivent installer ces bovins à des kilomètres des citoyens des localités et leurs biens. Et cette mesure n’est pas respectée’’, a-t-il fait savoir. 

 

Pour Moussa Koulibaly, cette décision n’est pas un fait du hasard. Car pour lui, certains responsables, Maires, Sous-Préfets et même quelques corps habillés en font un marché pour se remplir les poches. ‘’Dans leur recherche de pâturage, les bœufs n’épargnent pas les cultures et broutent dans les champs des gens, quand tu les chasses, ils vont t’agresser. Et si tu te défends en tirant sur l’un de ces bœufs, les autorités vont te convoquer pour te mettre en prison. Un exemple vient de se passer à Banankoro, (Kérouané). Nos chasseurs ont fait 2 mois en prison. Parce qu’ils ont tiré sur un gibier qui broutait son champ. C’est le même conflit en ce moment à FOUMBADOU dans la région de N’Zérékoré’’, a-t-il mentionné 

 

Et d’ajouter : ‘’Quelque soit la relation avec d’autres pays, avant de signer un accord, ils n’ont qu’à bien tenir en compte les dégâts que cela peut causer à notre environnement et même sur la vie de nos compatriotes. Chaque année, ils signent des papiers pour la rentrée des troupeaux. Ces bœufs qui sont entrés l’année dernière et devaient quitter le territoire guinéen depuis le mois de mai dernier, sont toujours là. Pourtant, ils nous ont autorisé de veiller sur la faune et la flore’’, a-t-il interpellé aux décideurs.

 

Kankan, Ibrahima kalil Diawara pour lunique360 627 63 79 10

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