Encombrant physique à Conakry : l’occupation anarchique prend le dessous au pont de Madina sur l’autoroute Fidèle Castro

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C’est complètement bordélique depuis plusieurs années maintenant sur le pont madina, l’un des plus grands ponts de la capitale guinéenne. Des marchandises étalées un peu partout sur le pont, des vendeurs détenant leur marchandises en main arrêtés par ci par là, des acheteurs encombrent l’endroit et empêchent les citoyens de se mouvoir librement. Cela est sans conséquence dégradent ainsi l’environnement biophysique et mettent en danger la vie et la sécurité des paisibles populations. C’est entre autres l’image que représente aujourd’hui le pont qui mène vers le chemin du plus grand centre du négoce de la capitale guinéenne.

Ainsi, les abords des grandes artères de la ville sont devenues des places pour le commerce informel pour susciter l’attention d’une clientèle de plus en plus agacée. Des étalagistes occupants ces lieux, disent le faire pour des bonne raisons, c’est le cas de Mamata Camara et Kadiatou Soumah toutes vendeuses sur le pont madina.

« Nous sommes là c’est parce que nous n’avons pas de soutien. Nos maris sont décédés il y a quelques années. Nous avons des enfants et ceux de nos frères et c’est pour subvenir à leurs besoins également payés leurs frais de scolarité. Mais les sécurités qui sont là, ne veulent pas qu’on s’assoient ici. Nous savons pertinemment que s’asseoir au bord de la route est dangereux. Mais si on avait une autre place, on serait pas là. Ce qu’on va dire au gouvernement, c’est de nous aider à avoir une bonne place pour subvenir aux besoins de nos familles. Ce n’est pas parce qu’on est contente qu’on est là, c’est parce qu’on a pas le choix. Si tu t’arrête devant un conteneur pour vendre, on te chasse. C’est pourquoi nous avons décidé de s’asseoir sur le pont. Ce n’est pas quelqu’un qui nous a autorisé de s’asseoir là, c’est notre décision. On ne paye pas les tickets, on ne paye rien. Si les hommes de tenue viennent, ils nous chassent. », a-t-elle argumenté.

Ce citoyens qui a du mal à se rendre au marché pour ses besoins, parle d’un manque de rigueur de la part des autorités, mais aussi un manque de civisme au niveau des citoyens. « C’est un danger. Il y a la croissance démographique, le manque d’emploi, et le manque de civisme aussi au niveau des citoyens. C’est ce qui fait ça. Il y a un manque de suivi, quand on envoie des agents pour maîtriser le terrain, il faut le suivre. Sinon dans deux jours à trois jours les agents là sont corrompus par les vendeuses et elles reviennent », souligne Thierno Amadou.

Interrogé sur le sujet, Aboubacar Bangoura, taximètre de profession, déplore cet état de fait. « Ça crée trop d’embouteillage ces étalagistes et marchands ambulants et ça nous empêche nous les chauffeurs de bien circuler. Ça va occasionner le vol. Si l’Etat peut nous aider, ça sera mieux. »

Kadidja Soumah pour lunique360.com

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