Crise de carburant: les prix changent ! les femmes du grand marché de Kankan lancent leur cri du cœur au gouvernement
La pénurie de carburant qui sévit en République Guinée depuis l’incident survenue au dépôt d’hydrocarbures de Conakry précisément au centre-ville de Kaloum, impacte soigneusement le panier de la ménagère dans la Commune urbaine de Kankan. Plusieurs femmes rencontrées par notre correspondant régional, à travers les différents lieux de négoces de la ville de Cheick Fanta Mady Cherif n’ont pas tarder d’exprimer leurs souffrances.
Fanta keita et Mariama Sow sont vendeuses de bijoux et de friperie. Nous les avons rencontrées devant leurs échoppes. Voilà ce qu’elles nous relatent :
« Depuis que cette crise de carburant a commencé, les frais de transport auxquels nous sommes confrontés chaque jour, ont fortement flambé. Là où on payait 2000 FG ou 5000 FG, c’est devenu 10.000 FG, du jour au lendemain. Donc nous souffrons beaucoup en ce moment, même quand nos marchandises arrivent, pour les avoir, c’est tout à fait un problème.», a fait savoir Fanta Keïta
Mariama Sow aussi lance le même cri de cœur. « Moi je rencontre assez de difficultés, parce que chaque jour, j’accompagne mes enfants à l’école. Cela me coûtait auparavant 7000 FG. Maintenant c’est 14000 FG. En plus, je dois me rendre au marché avec mes marchandises, tout en sachant que le marché est dur, on ne gagne presque pas de clients. Après tout ça, il faut payer encore les frais de transport, pour le retour à la maison, avec les maigres recettes qu’on arrive à avoir ».
Les difficultés rencontrés sont presque identiques, pour Aicha Mara vendeuse de riz et sa cliente Fatoumata Kourouma. Elle ont été rencontrées au marché central de Kankan (Dibida).
Selon Aicha Mara, elle réside au quartier aéroport. Pour venir à son lieu de négoce avant la crise, “le taxi nous coûtait 2000 FG seulement. Maintenant, c’est 7000 FG. L’aller et le retour font 14.000 FG, tandis que l’oignon que je revends, je ne gagne pas assez de bénéfices là-dessus. Le peu que je gagne après les ventes, je suis obligée de tout dépenser à nouveau, dans les frais de transport pour retourner chez moi. A l’allure où vont les choses, on risque de ne plus rien épargner, pour manger »
Venu acheter des condiments pour son ménage, Fatoumata Kourouma trouve le marché inabordable. «Nous quittons très loin pour venir acheter nos condiments. Mais actuellement, puisque les frais de transport se sont envolés, à cause de la crise du carburant, les prix des denrées qui étaient déjà très élevés pour nos bourses, ont encore connu une forte augmentation. Même les petits condiments qu’on achetait à 1000 FG auparavant, ont augmenté. Aujourd’hui, pour dire vrai, rien n’est facile en ce moment pour les ménagères».
Ces femmes ont ainsi lancé un appel à l’endroit des autorités de la transition notamment, le Colonel Mamady Doumbouya, à faire face à cette crise à fin de trouver une solution le plutôt que possible.
“De faire tout pour que la situation actuelle de notre pays change, mais surtout, en particulier la localité de Kankan. Qu’il nous aide à avoir suffisamment de carburant pour que la population soit soulagée »
« Il faut absolument que les autorités du pays, trouvent les solutions pour nous tirer d’affaire, sinon la situation que nous vivons devient insoutenable. Il faut rétablir la desserte normale du carburant et vite, sinon nous avons déjà trop souffert »
« Nous souhaitons tous, que Dieu nous épargne du pire à l’avenir».
Cette crise de carburant enclenché depuis le 18 décembre, reste une casse tête pour les citoyens de de Nabaya en particulier pour les guinéens en général.
De kankan, Ibrahima kalil Diawara pour lunique360