Artisanat: les cordonniers confrontés à un manque énorme de matière première à Conakry

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La cordonnerie moderne, une activité génératrice de revenu est pratiquée de nos jours par plusieurs jeunes dans la capitale. Les pratiquants de ce métier se disent confrontés à plusieurs difficultés liées notamment au manque de matières premières pour la fabrication des chaussures afin de satisfaire pleinement le besoin des clients.  

Pour comprendre en profondeur les difficultés rencontrées par ces artisans, une journaliste de lunique360 est allée à leur rencontre à Yimbaya, dans la commune de Matoto. 

Aiguilles, alènes, marteau, pinces, couteau, pinceau, cuirs, sont entre autres les outils utilisés par le cordonnier pour la confection des chaussures. 

Ngnouma Victor Koundouno, est un jeune d’une trentaine d’années, qui a épousé ce métier après ses études. Fabriquer des chaussures modernes en cuir, faisait partie de ces rêves depuis selon lui qu’il était à l’école. Aujourd’hui, avec ce métier, il ne dépend de personne. Il gagne sa vie dans cette activité. <<Je suis dans la cordonnerie depuis 2008. C’est un métier comme tout autre métier, la soudure, la couture entre autres…, le métier que j’exerce, je n’ai pas appris à l’école. J’ai appris avec un nigérien. Sinon à l’école je suis sportif et je donne des cours de sport. Ce n’est pas facile mais aujourd’hui avec ce que je gagne, ça me motive de plus.

Je veux même baptisé le nom de ma cordonnerie moderne ” la science de la cordonnerie moderne de Guinée ” parce que dans la cordonnerie, il y’a plusieurs choses. Il y’a la maroquinerie, d’autres pour faire la ceinture, d’autres pour faire des sacs…, donc ça tend à aller vers la science. Alors il faut beaucoup étudier et apprendre pour ça>>, a fait savoir le jeune entrepreneur. 

Comme tout autre métier, il dit être confronté à des difficultés. <<Il y’a toujours des difficultés, surtout à avoir les matériels qui sont les cuirs. Nous travaillons avec les cuirs importés avec les pays voisins tel que le Sénégal, le Nigeria, la Côte d’Ivoire ainsi de suite…>>, a-t-il indiqué. 

Sa passion pour la cordonnerie est loin d’être terminée. Pour participer aux développements du pays, Victor interpelle le gouvernement et invite les autres jeunes à se lancer dans l’entreprenariat. <<Je compte implanter beaucoup d’ateliers dans la capitale et dans les préfectures, mais il faut du soutien. Imaginons à ce que j’ouvre un grand atelier où je peux former les enfants qui sont des fois dans les rues qui ont perdu le sens de la vie, ça va être très bon, un atout pour eux. Là, ils vont quitter les rues au profit de leur métier.  Le message que j’ai pour le gouvernement est de soutenir les métiers, en particulier l’artisanat. Aux jeunes, c’est de se lancer dans l’entreprenariat. Toute chose au début ce n’est pas facile, mais il faut y croire persévérer>>.

Kadidja Soumah pour lunique360.com

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