Abus de confiance : ouverture des débats dans l’affaire opposant un jeune diplômé à une commerçante

Read Time:2 Minute, 29 Second

Les audiences ont débuté dans une affaire d’abus de confiance mettant en cause Aboubacar Yansané, jeune diplômé et gérant d’un magasin de chaussures, face à sa patronne, Fatoumata Mara. Ce dernier est accusé d’avoir détourné des cartons de chaussures d’une valeur totale de 113 millions de francs guinéens, une infraction passible des sanctions prévues par l’article 428 du code pénal guinéen.

Arrêté et incarcéré à la maison centrale de Conakry depuis le 11 octobre 2024, Aboubacar Yansané admet avoir pris un carton de chaussures d’une valeur de 1 250 000 francs guinéens pour couvrir ses besoins personnels, mais il conteste fermement la somme évoquée par la plaignante.

« Je reconnais avoir pris un carton de chaussures pour 1 250 000 francs guinéens, que j’ai revendu pour des raisons personnelles. Cependant, je ne comprends pas comment il est question de 113 millions. Madame Fatoumata possède deux boutiques. Nous vendons dans l’une, tandis que l’autre sert de dépôt. C’est sa fille, Roseline, qui détient généralement les clés du stock. Un jour, elle m’a confié qu’elle avait pris et vendu un carton sans que sa mère ne s’en aperçoive », a expliqué Yansané devant le tribunal de première instance de Mafanco.

De son côté, Fatoumata Mara reste persuadée de la culpabilité de son employé et affirme qu’elle n’avait jamais enregistré de pertes avant sa collaboration avec lui.

« Aboubacar est mon gérant principal depuis huit mois. Lors des livraisons, je fais le décompte avec lui, et c’est lui qui a la clé de mon stock pendant la journée. Lorsqu’un client vient, il va chercher les articles. Après un contrôle des Chinois, nous avons constaté un manque de plus de 200 millions. J’ai demandé à ma collaboratrice de commencer à réclamer les dettes, mais plus de 100 millions étaient déjà manquants. Nous avons tous juré de notre innocence. En pleurs, je lui ai demandé de rendre l’argent pour que je puisse rembourser les Chinois. Il m’a dit qu’il n’avait pris qu’un seul carton, mais cela s’est avéré faux. Mon mari lui a également demandé de dire la vérité, mais il a maintenu sa version. Le lendemain, j’ai contacté son père, qui l’a aussi supplié d’avouer, mais il a refusé. J’ai dû l’envoyer au commissariat. Je connais les personnes ayant pris mes marchandises, mais je ne peux pas les dénoncer car je ne suis pas celle qui leur a confié les biens. Je supplie Aboubacar de dire la vérité, car je l’ai toujours apprécié et soutenu », a confié Fatoumata Mara, visiblement affectée.

Après avoir entendu les deux parties, le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire au 31 octobre prochain. À cette date, Aminata, la fille de Fatoumata Mara, ainsi que Roseline, seront appelées à comparaître pour la suite des débats.

Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com

 

 

 

 

 

 

 

 

About Post Author

bah

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Conakry : La vie chère étouffe les citoyens et les commerçants