Augmentation des heures de cours dans les universités en Guinée : Dr Oumar Sacko dévoile les bénéfices pour les enseignants et étudiants

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En Guinée, les universités prolongent désormais leurs jours de cours. C’est une décision du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. L’objectif : renforcer la qualité des enseignements et aligner les formations universitaires sur des standards académiques plus élevés.

Dr Oumar Sacko, responsable administratif de la faculté des lettres et sciences du langage à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, a expliqué lors d’une interview, ce jeudi 07 novembre 2024, les implications de cette réforme pour le parcours des enseignants et l’expérience des étudiants.

Pour Dr Oumar Sacko ce volume horaire vise à renforcer afin de favoriser la progression académique des enseignants.

“Le nouveau système vise à offrir aux enseignants un volume horaire suffisant pour se conformer aux critères du CAMES. Cette structure exige un certain nombre d’heures annuelles pour évaluer les dossiers académiques”, explique Dr Sacko. En augmentant les heures de cours, les enseignants peuvent diversifier leurs enseignements entre cours magistraux, travaux dirigés et pratiques, consolidant ainsi leur positionnement pour des qualifications reconnues au niveau africain.

Dr Oumar Sacko note que ce système n’est pas totalement inédit à Sonfonia, bien qu’il ait été autrefois abandonné en raison des contraintes infrastructurelles. “Nous avons toujours eu le plus grand nombre d’étudiants du pays, mais les infrastructures ne suivent pas. Aujourd’hui, certains enseignants assurent jusqu’à 9 heures de cours par semaine au lieu de 3, en regroupant les étudiants dans de grandes salles,” précise-t-il. Cette approche intensive s’inspire de pratiques déjà ancrées dans l’institution, même si elle est remise en place sous une forme modernisée.

Une adaptation aux habitudes des nouveaux étudiants, malgré les défis financiers

Dr Oumar Sacko reconnaît également les difficultés financières auxquelles font face de nombreux étudiants. Cependant, il souligne que les étudiants fraîchement sortis du lycée sont déjà habitués à un rythme soutenu. “Ces jeunes ont suivi des cours intensifs jusqu’au samedi, parfois même le dimanche en préparation du bac. Ils s’adaptent donc naturellement à cette continuité universitaire,” rappelle-t-il.

Cette décision ministérielle, conclut Dr Oumar Sacko, vise non seulement à harmoniser le parcours des enseignants avec les exigences académiques africaines, mais aussi à renforcer la discipline des étudiants dans leur parcours universitaire, malgré les contraintes du quotidien.

Doussouba Nènè Konaté pour lunique360.com

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